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Tandis que la vaccination dans les Ehpad progresse et que 20 % des résidents ont à ce jour reçu la seconde dose, les visites sont toujours limitées, parfois interdites. Depuis juin dernier, le collectif Ehpad familles 42 alerte sur les dangers de ces restrictions et apporte son soutien aux familles des résidents. Il n'est pas le seul. Explications.
“L'établissement est tenu de rechercher, chaque fois que nécessaire avec la participation du médecin coordonnateur, le consentement du résident pour la mise en oeuvre de mesures visant à assurer son intégrité physique et sa sécurité dès lors qu'elles sont strictement nécessaires et proportionnées aux risques encourus”.
Cet extrait d’une charte d’accueil remise à un résident lors de son admission résonne d’une façon particulière pendant cette crise sanitaire.
Les libertés des résidents sont mises à mal depuis le début de l’épidémie. Interdites lors du premier confinement, les visites sont désormais très limitées, sans accès aux chambres et parfois encore suspendues.
Les animations sont toujours restreintes et limitées à de petits groupes.
Les sorties dans les familles ou simplement à l’extérieur de l’établissement, ne sont plus possibles.
Au-delà des restrictions prévues par le protocole du gouvernement diffusé aux établissements, certaines maisons de retraite ont mis en place leurs propres règles de sécurité, limitant encore davantage les libertés des résidents.
Face au sentiment d’isolement, au syndrome de glissement qui affectent nombre d’entre eux, le collectif Ehpad familles 42 continue d’alerter sur les dérives sécuritaires et de soutenir les familles.
“Certains Ehpad ont rouvert les visites le 26 juin, mais d’autres n’ont jamais déconfinés” déplore un membre du collectif Ehpad familles 42.
C’est à cette période là que le collectif a été créé afin d’alerter sur les dégâts du confinement. Le collectif accompagne aujourd’hui 90 familles de la Loire et tente de faire valoir leurs droits ainsi que ceux de leurs proches.
Les atteintes aux libertés doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées prévoit la charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance, élaborée par le Ministère des Solidarités et de la Santé.
“Les visites sont limitées, en moyenne, à une fois tous les dix jours” précise le membre du collectif, qui a tenu à rester anonyme, avant de poursuivre avec l’exemple d’un Ehpad qui n’autorise pas les visites le week-end, prétextant qu’il n’y aura personne pour surveiller les familles. “Il n’y a aucune confiance accordée aux familles !”
Le collectif nous a transmis l’extrait d’un protocole spécifique, mis en place par une maison de retraite pour lutter contre la propagation du virus et palier le manque d’effectif.
Ce protocole prévoit d’une part, la suspension des visites mais aussi la limitation des appels ! Ceux-ci ne sont possibles qu’entre 11h et 12h ou 15h30 et 16h.
“Les IDE (infirmiers) préviennent les familles si l'état de leur proche venait à se dégrader dans l'intervalle. Il ne sert donc à rien de les surcharger d'appels”, souligne le document.
Comment préserver les liens sociaux ? Comment continuer à accompagner son proche ? Comment éviter le sentiment d’isolement, le syndrome de glissement ?
Dans cet établissement les courriers et colis ne sont pas non plus une solution pour égayer le quotidien des résidents. La collecte de ceux-ci étant suspendue…
“Nous ne sommes pas non plus en mesure d'assurer la distribution du courrier et des colis. Nous vous demandons en conséquent de ne plus en amener à l'Ehpad jusqu'à nouvel ordre” préconise le document transmis aux familles.
Face au curseur sécuritaire parfois poussé à l’extrême et face à la perspective de conséquences délétères pour les résidents, le collectif a alerté la Haute Autorité de Santé et est dans l’attente, depuis plusieurs semaines, d’une réponse.
La voie juridique constitue l’autre voie de recours pour faire valoir les droits des résidents. “Il s’agit de dénoncer la disproportion des mesures en Ehpad par rapport aux autres Français et de travailler sur le statut du résident” précise le membre du collectif.
Mais avec peu de moyens, peu de notoriété, le collectif, qui a par ailleurs aussi saisi la Défenseure des droits, peine aujourd’hui à trouver un recours juridique.
“Ils n’ont pas le temps d’attendre” alerte le membre du collectif qui précise que toutes les familles, même en dehors de la Loire, qui se heurtent à l’impossibilité de voir leur proche, peuvent obtenir de l’aide, des conseils, du soutien auprès du collectif Ehpad familles 42 en envoyant un mail à cette adresse.
Afin de dénouer ce type de situations, le collectif préconise aussi de :
Plaintes pour séquestration en bande organisée,
plaintes pour droit à la vérité (dossier médical, cause du décès, manque
de matériel, discrimination liée à l’âge pour un traitement, une
hospitalisation)… les associations se mobilisent : "Collectif Ehpad Familles 42",
"GASPERA Riviera" ou "Asfapad", "Favicovid" : Familles victimes
de la covid 19 en Ehpad, collectif 9471 en mémoire des victimes du Covid en Ehpad.
De son côté le cercle des proches aidants en Ehpad (CPAE) crie sa colère
face aux décisions qu’il juge arbitraires de certains directeurs, au
point de déposer une plainte collective.
"C’est triste, c’est révoltant mais certains directeurs se comportent
comme des dictateurs" s’insurge madame Deliry du CPAE, fille d’une
résidente d’un Ehpad de la Ville de Paris (En 2020 elle a mené une grève
de la faim pour pouvoir revoir sa maman afin de la soutenir au regard
de sa détresse physique, psychique)
Le cercle a confié à maître Lèguevaques une procédure collective
qui vise à emmener en justice une centaine de familles de résidents
d’Ehpad et structures pour personnes en situation de handicap.
Après avoir diffusé en 2020 un premier livre Blanc et Noir sur la vie en Ehpad, le cercle des proches aidants en Ehpad demande la mise en œuvre d’une vraie éthique de transparence et de collaboration entre les résidents, les professionnels et les proches aidants. Il travaille à un deuxième livre Blanc et Noir, sur les visites post-vaccination, la lutte contre la surmortalité des syndromes de glissements, pour une vraie alliance professionnelle et proches aidants.
Quelle tristesse de voir ces souffrances des résidents enfermés, dont les limitations des libertés ne sont pas compensées, s’ajouter les souffrances des proches et on l’imagine la souffrance des professionnels incriminés.
Visiblement les parties prenantes ne trouvent plus d’autres moyens de communication que la judiciarisation.
Lors d’une conférence de presse, un porte-parole de l’association Citoyennage s’est adressé aux pouvoirs publics afin de demander que les résidents puissent bénéficier des effets de la vaccination.
Monsieur Wender, membre de cette association qui réunit les personnes âgées accompagnées en établissement et à domicile pour en favoriser l’expression, a ainsi pointé 4 allègements nécessaires :
les visites des familles : “il faut pouvoir revenir à l’état normal. Nos logements sont privés, on doit pouvoir recevoir nos familles dans nos logements”.
les sorties : “on doit pouvoir aller dans nos familles sans être soumis à une quarantaine à notre retour dans la maison de retraite”.
les animations collectives : “on a des amis dans les autres étages. Cette séparation touche la vie sociale de l’établissement au sens large”
la distanciation pendant les repas : “on voudrait pouvoir recréer des liens, échanger pendant les repas”
Monsieur Weender qui se dit “impatient” de pouvoir retrouver ses libertés précise que “si on ne lève pas ces 4 interdictions, on aura un risque collatéral pour la santé psychique des résidents”.
Des assouplissements aussi réclamés par le Réseau Inter CVS 91, constitué d'élus de conseils de la vie sociale en Essonne, qui considère que le maintien de restrictions des libertés risque d'amplifier les conflits entre les familles et les établissements.
Le Réseau préconise donc d'assouplir les mesures restrictives en maisons de retraite en mettant en oeuvre notamment, l’isolement des cas covid dans l’établissement, plutôt que le confinement partiel, en permettent les sorties dans le jardin pour améiorer la mobilité physique des résidents ou encore en consultant de façon plus régulière et approfondie le conseil de la vie sociale.
Consulter l'ensemble des propositions de l'Inter CVS 91
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Bonjour , idem dans l ephad où est maman ça fait 4 semaines que nous ne pouvons aller la voir, suite à des covids déclarés sur le personnel et du coup sûr des résidents, les repas servis en chambre plus d activités.Hier maman avait un rdv chez sa pédicure in m a refusé de venir la chercher pour l y accompagner prétextant que ce n était pas une urgence, n ai eu la directrice par téléphone et lui ai fait part de ma colère, elle dit qu elle veut éviter une contagion dans son établissement
Je suis révoltée maman nokeure sans arrêt quand je l ai au téléphone, j ai la sensation qu'ils appartiennent à l établissement je n en peut plus de cette situation,
moi non plus je ne comprend pas ,ma maman est confiné depuis 15 jours .3 cas de COVID,
elle a eu les deux vaccins ,elle est négatif ,et on ne nous laisse pas la voir ,de plus ma maman a un cancer du sein qui prend de l'ampleur . cela peut s'aggraver a tout moment. il n'y a plus de directeur dans cette ehpad depuis 2mois.donc on se retrouve devant un mur .pas d'échange entre les familles et le personnel. c'est un scandale. ma maman ne mourra pas de la COVID ni de son cancer ,mais d'absence de relation familiale. on nous raconte n'importe quoi .
c'est un scandale.
Elle va bien votre maman ?
Bonjour, le <conseil d'Etat admet dans son référé que la limitation ou l'interdiction de visite des familles en EHPAD est contraire aux intérêts des santés des hôtes et de leurs famille dans un moment où 80% des résidents a reçu deux fois le vaccin souvent depuis plus de 2 semaines. En ce qui me concerne j'y ai ma femme atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis 15 ans dont 4 en EHPAD. et je suis vacciné doubledepuis plus de 3 semaines.
Nous nous sommes voués à un amour fou et passionné depuis plus de 70 ans, rendant dérisoire le propos d'un oncle de 60 ans quand nous en avions 18. "Cela leur passera avant que cela me reprenne". Rien n'a passé, je vis une torture incessante depuis qu'on ferme et entrouvre au gré de 11 protocoles en 12 mois cette maison devenue prison pour innocents en perdition.
Elle a subi des phases d'abattement, visibles chez quelqu'un qui a perdu la mémoire, la parole, la mobilité, et donc la communication usuelle. J'ai des jours de décrochage, désorienté, surtendu, malade en somme.
Demain peut-être un 12ème protocole encadrera l'avis du Conseil d'Etat et bricolera les fermetures des portes de cette prison, en attendant le 13ème en sens contraire. STOP ! ASSEZ !
Ne jouez pas avec notre santé pour la sauver. Nous avons 87 ans et le temps qui reste est limité. Vaccinés nous avons droit à la récompense que les réfractaires aux consignes s'offrent en narguant des consignes sanitaires que nous avons respectées strictement. Et de toute façon les protocoles successifs n'ont pas empêché le massacre en EHPAD Sans visite, l'Etablissement d'Arques (62)a vu il y a 10 jours 90 contaminations pour 120 résidents.
Le monde politique de tous bords honore t-il sa fonction en promettant de consulter avant de décider l'évidence ?
Dites-moi si vous êtes d'accord avec ce qui précède ?
Pour la 3 iem fois,l’Ehpad où réside ma mère vient de fermer aux visites ! A nouveau plusieurs covid positifs chez les soignants !!Tous les résidents sont vaccinés les 2 doses depuis mi février...Pourquoi faut il punir ma mère dont l’état se dégrade rapidement (Alzheimer), parce que le personnel est opposé à la vaccination ???
Eh oui et dire que j’ai vu des résidents enfermés à clef dans leur chambre. Et cela ne va pas évoluer dans le bon sens avec ces talibans du sanitaire. Et de plus malgré tous ces interdits et restrictions les familles continuent de payer les frais exorbitants dans ces établissements comparables à des maisons d.extermination.
Ma mère de 92 ans est en ehpad et je suis élue référente des familles de résidents dans cet ehpad. Malheureusement seules 2 visites de 1h au salon par semaine sont autorisées et aucune visite le week-end sauf si un bénévole peut venir de 14 à 16h le dimanche ! Et la semaine qui vient de s'écouler, les résidents ont été confinés dans leur chambre car il y a eu 1 cas covid dans la résidence, mais impossible d'en savoir plus. Pourtant la plupart des résidents, dont ma mère, ont été vaccinés le 19 janvier avec le rappel 3 semaines après. Le cas covid doit être un nouvel arrivant ? Ma mère désespère et je suis très inquiète pour elle et les autres résidents... Il faut que cela change avant que nos anciens meurent !!!
Bonjour ,ma grand mère 103 ans dans un EHPAD qui fait du zèle depuis le début .Ce qui n'a en aucun cas empêché des cas de covid a l'intérieur de son établissement.
Visite de 20 minutes ,qu'en semaine de 15 h à 17 h pratique lorsqu'on travaille et maintenant c'est la croix et la bannière pour aller lui rendre visite ,test antigénique de moins de 48 heure ,ce qui est illégal .Je ne sais plus comment faire à part m'énerver d'autant plus que mon père vivant à l'étranger ne peut pas venir ,donc c'est moi avec mon tél qui lui montre son fils .
J'aimerais bien savoir quel recours j'ai .
Merci
Les mesures disproportionnées sont scandaleuses, dangereuses et probablement illégales. Il ne faut pas se laisser faire !