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Les droits en fin de vie
Connaître vos droits
On retient mieux les informations que l’on obtient en jouant. Partant de ce principe, Caroline Tête, documentaliste au Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie et ses collègues Thomas Gonçalves (statisticien) et Françoise Bessuges (psychologue) ont imaginé un escape game sur les directives anticipées. À destination des futurs professionnels de santé, et, demain, du grand public.
En 2021, seuls 18 % des Français de 18 ans avaient rédigé leurs directives anticipées. C’est mieux qu’en 2018 (11 %) et qu’en 2019 (13 %), mais c’est encore trop peu.
Pour rappel, les directives anticipées servent à « exprimer, par avance, la volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux, pour le jour où l’on ne peut plus le faire soi-même, par exemple du fait d’un accident ou d’une maladie grave ».
Un droit né en 2005, renforcé en 2016, mais dont beaucoup de personnes ne s’emparent pas.
« Personne n’aime se projeter sur sa propre mort », observe Caroline Tête. « C’est pour quoi nous avons utilisé le jeu, dans lequel les participants sont des internes en médecine qui doivent se préoccuper des directives anticipées d’une autre personne ».
Le scénario est simple : les joueurs sont des internes. Le médecin urgentiste s’occupe d’un patient, Jocelyn Laborde, dont on sait qu’il est photographe, grâce à sa carte de visite. Les effets personnels du patient ont brûlé, mais on a retrouvé un bout de papier qui précise que ses directives anticipées sont dans son bureau. Les joueurs ont 10 minutes pour retrouver les directives anticipées du patient.
« Le but est de montrer aux joueurs, qui connaissent les directives anticipées de manière très théorique, à quoi elles peuvent concrètement servir », précise Caroline Tête.
Le jeu a été expérimenté auprès de 200 participants au congrès de la Sfap (société française de soins et d’accompagnement palliatifs) en 2019. Et a rencontré un joli succès : 94 % d’entre eux ont déclaré que l’escape game était un bon outil pour approfondir ses connaissances sur les directives anticipées. Et un joueur sur trois confie avoir pris conscience concrètement de l’importance des directives anticipées.
Le jeu est désormais proposé à toutes les universités qui dispensent des formations sur les soins palliatifs. Il doit notamment être mis en place à la rentrée à l’université de Grenoble, dans une version revue et allongée, pour intégrer d’autres aspects des droits en fin de vie.
Caroline Tête a aussi pour projet de l’adapter pour les particuliers, et de le proposer lors de d’événements et de rencontres. A suivre...
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Bravo à Caroline TETE et ses collègues pour cette belle initiative pour parler d un sujet si difficile pour soi ou pour nos prches