Un « aidantomètre » pour prendre conscience de sa situation d’aidant et de son impact

Comme son nom l’indique, l’aidantomètre a été conçu sur le modèle du violentomètre, un outil imaginé par la ville de Paris, l'Observatoire des violences envers les femmes du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et l'association En Avant Toute(s) pour aider les jeunes femmes à identifier les violences au sein de leur couple.

« La santé des aidants, le soutien aux aidants fait partie des missions du contrat local de santé, porté par la PETR », explique Christophe de la Mure. En ce sens, des projets de long terme sont dans les tuyaux, comme le développement de formations pour les aidants ou la création d’une structure de répit. « Mais nous nous sommes aussi rendus compte que beaucoup d’aidants ne s’identifient pas comme tels ».

Aussi, les équipes du PETR, en lien avec leurs partenaires (Clic, communauté de commune, Adapei 45 et France Alzheimer 45) travaillent sur cette question de l’identité des aidants. Et choisissent de s’inspirer du violentomètre, « un outil efficace », souligne David Voyer.

Rédigé avec les partenaires, l’aidantomètre emploi délibérément un vocabulaire simple, général pour parler au plus grand nombre d’aidants possible, qu’ils accompagnent une personne âgée en perte d’autonomie, malade, en situation de handicap…

L’objectif est double. D’une part, « prendre conscience de sa situation, de l’impact qu’elle peut avoir sur la santé de l’aidant, mais aussi sur la personne aidée », indique Christophe de la Mure.

« Mais aussi pousser à agir », ajoute David Voyer. « Souvent, les aidants ne demandent pas d’aide car ils ne savent pas ou ne veulent pas mettre de mots sur leur situation, ou ne savent pas où s’adresser ».

C’est pourquoi l’aidantomètre du PETR indique les numéros de téléphone des deux Clic du territoire et de la plateforme d’accompagnement. A compter de cette semaine, il sera diffusé dans les pharmacies, affiché dans les lieux de santé… et peut aussi être consulté ou téléchargé sur le site du Pôle.

A noter : la ville de Paris diffuse pour sa part une nouvelle échelle de la maltraitance destinée aux seniors et aux personnes en situation de handicap, qui vise à les aider à évaluer le degré de bienveillance ou de maltraitance ressenti au quotidien. Y figurent également les numéros utiles.