Quels lieux de vie et de soins demain ? Des domiciles, des tiers lieux, design, jusqu'à la mort

« La tête dans les étoiles et les pieds dans la glaise » : la trentaine d'experts mobilisés pour ce Laboratoire des solutions de demain n'ont pas abouti à tout prix à un consensus, souligne la CNSA. Les débats ont été intenses sur certains sujets comme la forme des nouveaux établissements (Ehpad), la taille minimale des espaces privatifs (chambres ou logement) et leur type d’aménagement, la place du soin dans un environnement démédicalisé, dans la logique domiciliaire affirmée par le Conseil de la CNSA (rapport de juillet 2019).

Un manifeste repère pour quels lieux de vie pour les personnes âgées demain
Les experts ont planché sur un manifeste, repère, guide qui pose un vocabulaire non-âgiste sur ces lieux et les personnes qui y vivent. Il affirme l'application possible de la logique domiciliaire avec la proposition de « chez soi » quels que soient les problèmes, la pathologie. Des lieux où les droits sont préservés, qui sont ouverts (avec des tiers-lieux), écoresponsables, beaux, faisant appel au Design. Des lieux centrés sur la qualité de vie des habitants, sur la qualité de vie au travail des équipes renforcées, formées à l'éthique du care (du prendre soin, de l'accompagnement).

Des lieux où la mort qui est pensée, « vécue, accompagnée. Des lieux où l’on meurt dignement, sans souffrance. Où jusqu’à son terme, la vie est respectée et honorablement vécue ».

Le Laboratoire des solutions de demain a copiloté un appel à projet qui a mis en évidence l'envie des Ehpad d'ouvrir des tiers-lieux.

25 espaces collaboratifs, participatifs, en lien avec les ressources de la cité, de la ville, du village ont ainsi été financés avant de nouveaux projets de tiers lieux à tous les étages comme à l'Ehpad de Kersalic à Guingamp.

La saison 2 du Laboratoire des solutions de demain va plancher sur « donner à voir » les possibles, renforcer la formation des porteurs de projets, mieux intégrer les usages dans la conception des projets (assistance à maîtrise d’usage).

Le LSD va alors « renouveler sa composition et son fonctionnement, en élargissant le cercle de contributeurs pour associer davantage de parties-prenantes et s’adjoindre de nouvelles compétences ».

Entre temps, les familles, les habitants, les professionnels, les élus, les financeurs vont pouvoir s'emparer du manifeste, s'inspirer des tiers-lieux pour que les lieux de vie de demain soient accessibles dès aujourd'hui !