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Vieillir en bonne santé
Bien vieillir (prendre soin de soi)
Selon une enquête de l’Ifop dévoilée en 2019, 85 % des Français souhaiteraient vieillir à domicile, mais est-ce réellement la solution la moins chère ? A cette question, le président du Conseil de l'âge et vice-président du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), Bertrand Fragonard, a tenté d’apporter quels éléments de réponse dans le cadre du 14e colloque national de la Fnadepa.
Amorcé depuis quelques années, le virage domiciliaire à pour objectif de répondre aux attentes des Français et de leur permettre de vivre plus longtemps dans leur logement en améliorant l’accompagnement de la perte d’autonomie à domicile.
En ce sens, la Cour des comptes vient de publier son rapport sur les soins à domicile dans lequel elle indique les transformations à opérer pour pouvoir véritablement mettre en œuvre le virage domiciliaire.
Ainsi, l'organe chargé de contrôler la régularité des comptes public évalue à 82 000 le nombre de professionnels qu’il faudrait recruter d'ici à 2030 pour pouvoir répondre aux besoins.
Consulter le rapport Les soins à domicile de la Cour des comptes
Si le nombre actuel de professionnels à domicile ne permet pour l’instant pas de répondre aux enjeux du vieillissement de la population, la question du coût du maintien à domicile se pose aussi.
A cet effet, le Conseil de l’âge a publié en fin d’année dernière une note comparative des coûts prise en charge d’une personne en perte d’autonomie selon son lieu de vie.
A l’occasion du colloque national de la Fnadepa qui s’est déroulé le 25 janvier, le vice-président du HCFEA est revenu sur cette note qui contrecarre certaines idées reçues.
“La définition de ce qu’est un coût mensuel complet est assez arbitraire”, prévient Bertrand Fragonard qui précise que pour cette comparaison ont été retenues pour le volet domicile, l’enveloppe dédiée aux soins et l’allocation personnalisée d'autonomie (APA).
Deux critères qui sont bien évidemment très variables en fonction du degré d’autonomie du bénéficiaire (Gir).
Avec ces critères le coût moyen par personne et par mois est estimé par le Conseil de l'âge à 1200 €.
En Ehpad, les prestations sont facturées de trois manières distinctes :
Pour faire la comparaison avec les dépenses à domicile, le Conseil de l’âge a retranché du tarif hébergement les coûts liés au gîte et au couvert. Ainsi le coût moyen complet en Ehpad serait de 2900 € par mois.
Le coût est donc en moyenne plus de deux fois moindre à domicile qu’en Ehpad mais ce n'est pas forcément le cas pour les personnes les moins autonomes.
“Si on raisonne par Gir la situation est plus complexe” souligne le vice-président du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, “pour un Gir 1, c’est plus coûteux de vieillir à domicile qu’en Ehpad, car il y a plus d’intervenants qui entrent en considération".
“Si c’est moins cher à domicile, c’est aussi parce que l’on ne tient pas compte de l’apport des aidants” poursuit Bertrand Fragonard.
En effet, le maintien à domicile est souvent rendu possible grâce au soutien quotidien et bénévole des proches. Une charge de travail qui aurait sans doute un coût élevé si elle devait être réalisée par des professionnels.
Enfin, selon Bertrand Fragonard, le coût inférieur s'explique par un accompagnement insuffisant. “Pour que ce soit équivalent à l’offre en Ehpad, il faudrait que le plan d’accompagnement augmente de 75 % à domicile”.
Il faut donc plus de moyens pour le domicile, plus de contreparties pour les aidants, mais aussi un effort à consentir du côté du reste à charge en Ehpad.
En ce sens le Haut Conseil de l’âge préconise la mise en place d’un “bouclier” qui permettrait à tout personne résidant dans un Ehpad depuis au moins trois ans de bénéficier de la gratuité complète des prestations.
Gratuité après 3 ans en ehpad !!! ? Vu le nombre de personnes qui décédent majoritairement avant les 2 ans de présence , cela ferait presque sourire... Rien sur le côut des ehpad , rien sur la marchandisation , rien sur les conjoints épuisés , en terme de soutien concret , rien sur xx choses : une seule proposition de fait : ce " bouclier" qui ne sert à rien .
Les situations des personnes très âgées sont variées, ce qui rend toute étude du coût aléatoire.
J'ai 90 ans, traumatisme du décès de mon épouse en juin 2010.
Jusqu'en 2014, je pouvais faire tous les 15 jours, dans la journée, 300 kms en voiture.
Parfaitement autonome, à 83 ans je cultivais encore 60 m² d'un potager de 150 m². Photos: arrosage des tomates avec mes amis Japonais en juin 2014.
1er avril 2015, je quitte ma jolie maison pour un appartement à 92 Antony, toujours autonome jusqu'en novembre 2019, alors atteint par la DLMA m'empêchant de conduire Ma fille commande pour moi des livraisons à domicile.
En septembre et décembre 2019, la revue Nos ancêtres et nous, n° 163 et n°164, publie une étude par laquelle je démontre que vous qui me lisez, vous êtes descendants de la reine Sainte Bathilde dont la statue est en face du palais du Luxembourg. C'est tout-à-fait sérieux.
Nombreuses sont les personnes très âgées ayant un itinéraire similaire.
Bonjour, nous sommes bien conscients de la grande variété de situations, les chiffres cités dans l'article correspondent à des moyennes.