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Comprendre les fragilités
Maladie fréquente, le zona reste méconnu et fait l’objet d’idées préconçues. Le point sur une maladie qui peut s’avérer très douloureuse à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la douleur ce mardi 15 octobre.
Le zona est une maladie causée par la réactivation du virus varicelle-zona, survenant chez une personne ayant déjà eu la varicelle.
En effet, après une varicelle, le virus reste présent sous forme dormante dans l’organisme et peut redevenir actif des années plus tard provoquant alors le zona. Pour se réactiver, le virus profite souvent d’un affaiblissement du système immunitaire pouvant être causé notamment par le vieillissement.
Cela signifie que le risque de développer un zona augmente à partir de 50 ans. La Haute Autorité de Santé indique que « l’âge médian de survenue du zona est de 65 ans, avec 69 % des cas âgés de 50 à 89 ans ». Plus de la moitié des personnes âgées de 80 ans auront un zona, ajoutent les médecins Gérard Mick et Guy Hans.
Quand le virus se réactive, la maladie apparait sur une zone bien délimitée du corps sous forme de boutons qui se transforment ensuite en croûtes.
Le zona est très douloureux, mais rarement contagieux, car une personne atteinte ne peut pas transmettre le virus à une autre ayant déjà eu la varicelle, soit plus de 90 % de la population française. Néanmoins, il faut éviter d’exposer les autres au virus contenu dans le liquide présent à l’intérieur des boutons.
Au-delà de l’âge, un système immunitaire affaibli par une maladie (cancer, VIH, diabète, maladies cardiovasculaires, rénales…) ou la prise de certains traitements, par le stress ou un traumatisme physique peut aussi favoriser un réveil du virus.
Dans environ 1 cas sur 2, le zona apparait au niveau du thorax. On parlera alors de zona intercostal. Néanmoins, il peut toucher d’autres parties du corps telles que les yeux (zona ophtalmique), l’oreille, la bouche et le pharynx, la région dorso-lombaire ou encore l’abdomen. Dans la plupart des cas, il n’apparaitra que sur un seul côté.
Certains symptômes sont communs à tous les zonas : des éruptions cutanées, qui durent 7 à 10 jours avant de se transformer en croûtes qui tomberont après deux à quatre semaines.
Ces éruptions sont précédées de signes annonciateurs : démangeaisons, sensation de brûlure, douleur, picotements ou au contraire insensibilité de la zone concernée. La maladie peut aussi être associée à une légère fièvre.
Selon la localisation de la maladie, le zona donne lieu à d’autres symptômes :
• Le zona intercostal, le plus fréquent, peut aussi entraîner la survenue de ganglions dans l’aisselle du côté touché par la maladie.
• Le zona ophtalmique, quant à lui, est généralement précédé par des maux de têtes et d’une douleur à l’œil ainsi qu’une éruption de boutons d’un côté du visage.
• Le zona auriculaire peut provoquer des acouphènes, des vertiges, une diminution de l’audition, voire une paralysie faciale.
• La version buccopharyngée de la maladie peut provoquer des troubles de la déglutition et du goût.
• Le zona de l’abdomen peut causer une rétention urinaire, si l’urètre est atteint.
Du fait des douleurs, des sensations de brûlure, et de l’aspect peu esthétique de la peau durant l’éruption, le zona altère la qualité de vie des malades et leur quotidien.
Dans la majorité des cas, le zona disparait spontanément en quelques semaines. Cependant, dans certains cas, il peut survenir des complications. Le zona ophtalmique, par exemple, peut déboucher sur une conjonctivite, une kératite (atteinte de la cornée), une paralysie des mouvements oculaires…
Mais ce sont les douleurs post-zostériennes qui représentent les complications les plus fréquentes. Elles surviennent en moyenne dans 15 % des cas, et plus souvent chez les personnes âgées.
Il s’agit de douleurs intenses, parfois invalidantes, qui apparaissent dans la zone où l’éruption s’est déclarée. Elles peuvent perdurer plusieurs mois, parfois plusieurs années.
Enfin, chez les personnes âgées ayant une maladie chronique telle qu’un diabète, une insuffisance respiratoire, cardiaque ou rénale, le risque de décompensation peut être majoré par le zona.
En cas de doute, de suspicion de zona, ou pour toute question, prenez rendez-vous avec votre médecin ou votre pharmacien.
Des mesures d’hygiène (douches et bains quotidien à l’eau tiède avec un savon surgras notamment) et l’application d’un antiseptique local sont conseillées pour éviter une surinfection. Ne pas toucher ou gratter les plaies.
Des médicaments peuvent être prescrits pour soulager la douleur, mais aussi limiter l’inflammation et la réplication virale (l’antiviral doit être débuté dans les 72 heures après le début de l’éruption). Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont contre-indiqués en raison du risque de complications infectieuses cutanées graves.
Si les douleurs persistent une fois l’éruption terminée, ou en cas de nouveaux symptômes ou de complications, il faudra à nouveau consulter.
Pour en savoir plus : rendez-vous dans la rubrique zona du site demain-sante.fr
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Bonjour,
Je suis très étonnée qu’on ne parle pas de la possibilité de vaccination contre le zona. Un nouveau vaccin est sur le marché, il s’agit du shingrix. Ce vaccin n’est pas remboursé mais peut être obtenu, gratuitement, par l’intermédiaire de la pharmacie hospitalière. J’ai, moi-même, était vaccinée fin août.
Pourquoi aucune information n’est donnée sur l’existence d’un vaccin ?
J’ai été sensibilisée à cela car une personne de mon entourage a eu un zona ophtalmique en avril. Ses souffrances ont été énormes et rien n’est encore terminé.
j’espère que mon commentaire sera publié. Merci.