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Fin de vie
Comprendre les fragilités
La crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an, et les nombreux décès qu’elle a entraîné, ont remis au centre des débats les questions sur la fin de vie. Outre les différentes propositions de loi sur le droit à une fin de vie libre et choisie, le renforcement des soins palliatifs est aussi devenu une préoccupation urgente. Le point sur la situation des soins palliatifs en France en 2021.
Ancien gériatre, j’émets les plus vives réserves quant à une évolution rétrograde de la loi de 2016 concernant les soins lors de la fin de la vie. Pour moi l’aide active à mourir, qui prévoit des mesures radicales telles que l’euthanasie et le suicide médicalement assisté, ne peut être intégrée à une stratégie palliative. Reste à pouvoir appliquer à bon escient les dispositions de la loi citée ci-dessus dont une sédation profonde dans les cas précis qui le requièrent.
Dr Bernard Pradines
Malgré son autorisation par la loi Leonetti-Claeys de 2016, la sédation profonde et continue jusqu'au décès n'est pas toujours mise en œuvre. En amont, les places de soins palliatifs sont peu nombreuses, et ne répondent pas aux besoins recensés.
L’Organisation mondiale de la santé définit les soins palliatifs comme “l’ensemble des soins dispensés aux personnes atteintes d’une maladie avec pronostic réservé”.
Les soins palliatifs ont été officiellement reconnus en France en 1984. Au fil des années, les établissements de santé et médico-sociaux se sont organisés, des réseaux de soins palliatifs sont nés et les plans nationaux se succèdent pour permettre aux personnes en fin, ainsi qu’à leurs proches, d’être accompagnés dans la dignité, jusqu’au bout.
Prévu initialement pour 2018, le ministère des Solidarités et de la Santé a finalement lancé à l’automne dernier les travaux d’un nouveau plan national de développement des soins palliatifs et d’accompagnement à la fin de vie.
Un plan qui aura vocation à renforcer la qualité de la prise en charge des patients, faire connaître leurs droits et améliorer la formation et l’expertise des professionnels.
Sur ce dernier point, une enquête menée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) révélait un manque de personnel, notamment du côté des équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), avec en moyenne 0,7 médecin et 1 infirmière pour 100 000 habitants.
Les soins palliatifs peuvent être pratiqués à domicile ou en institution à toute personne atteint d’une maladie grave, chronique, évolutive ou terminale mettant en jeu son pronostic vital.
Aujourd’hui en France, d’après les chiffres de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) il existe :
Les soins palliatifs sont pris en charge par l’assurance maladie et ont pour objectifs de soulager la personne malade et d’accompagner les proches.
Ces soins spécifiques tendent à apaiser les douleurs physiques, psychologiques (angoisse, inquiétude, tristesse…) et prennent aussi en considération les spirituels et sociaux du patient.
Consulter l'Atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France
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Merci Monsieur PRADINES pour cette mise au point et état des lieux sur les soins palliatifs.
Je suis entièrement d'accord avec vous, l'aide active à mourir ne peut en aucun cas être intégrée à une démarche palliative.
Les soins palliatifs, sont tout à fait capables de répondre à un accompagnement de fin de vie dans la digité mais il passe par une formation des professionnels et une meilleure connaissance et application de la LOI 2016,avant toute chose.
Total soutient dans votre intervention.