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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Citoyennâge : « Nous ne voulons pas être réduits à notre vieillissement »

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 09/09/2024

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Photo Citoyennâge

Le 27ème colloque Citoyennâge Ile-de-France s’est tenu du 30 juin au 3 juillet, à la Ferme de Courcimont en Sologne. L’occasion pour les membres de l’association de revenir sur la loi Bien Vieillir, de redire leur vision du vieillissement et de formuler leurs propositions pour pouvoir exercer leurs droits, comme tous les autres citoyens.

Créée en 1997 en Ile-de-France, l’association Citoyennâge est soutenue par l’AD-PA (association des directeurs au service des personnes âgées) et par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie). Elle s'est depuis développée un peu partout en France et s'est constituée en association nationale en 2020.

Comme son nom l’indique, il s’agit de permettre aux plus âgés, notamment aux habitants d’Ehpad, d’exercer leurs droits de citoyens.

Chaque année, les associations régionales organisent un colloque sur un thème choisi collectivement, pour partager points de vue et bonnes pratiques, et faire émerger des propositions.

Pour l’Ile-de-France, elles émanent de 11 établissements.

Mais avant de les communiquer, les participants ont tenu à mettre les points sur les i.

S’ils saluent certaines avancées de la loi, ils regrettent d’une part de ne pas avoir été consultés, mais aussi la formulation de certaines mesures.

« Au droit de « visite », nous préférons le droit de recevoir qui on veut, quand on veut. En établissement, nous ne sommes pas dans des chambres d’hôpital mais dans des logements. Nous ne sommes pas des patients mais des résidents locataires. Nous devons avoir les mêmes droits et devoirs qu’à domicile », relèvent-ils.

Plus globalement, ils disent ne pas vouloir être réduits à leur vieillissement. Ils rappellent que malgré leurs handicaps éventuels, leur vulnérabilité, ils sont avant tout « des hommes et des femmes, des parents, des grands-parents ». Et veulent « vieillir dans une société solidaire au contact de toutes les générations ».

En ce sens, ils veulent :

> au niveau local, départemental, régional ou national :

  • être davantage consultés par les pouvoirs publics ;
  • obtenir en établissement les mêmes droits (recevoir qui on veut, quand on veut ; avoir un animal de compagnie) qu’à domicile, dans les mêmes conditions ;
  • disposer de formules intermédiaires entre l’accueil de jour et le séjour résidentiel en établissement ;
  • développer l’information sur ces formules intermédiaires (séjours temporaires, accueil de jour…) ;
  • que soit développé l’accès aux soins palliatifs.

> au niveau des établissements et services qui nous accompagnent :

  • que les structures s’assurent systématiquement de la volonté personnelle d’entrer en établissement ;
  • une attention particulière à l’accueil et à l’accompagnement suite à l’entrée en établissement (comité d’accueil, groupe de parole…) ;
  • que l’exercice des libertés et notamment celle d’aller et venir à domicile comme en établissement soit garanti ;
  • que la vie sociale soit placée au centre de l’accompagnement ;
  • plus de professionnels afin de favoriser des relations humaines de qualité entre les professionnels et les personnes accompagnées.

Consulter la synthèse du 27ème colloque Citoyennâge Ile-de-France

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