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Accessibilité : on a tous à y gagner
L’organisation des Jeux paralympiques, qui s’ouvrent ce mercredi, ont permis de donner un coup d’accélérateur à la mise en accessibilité de Paris, même si beaucoup reste à faire.
Il était grand temps : durant les Jeux olympiques et paralympiques, Paris prévoit d’accueillir plus de 350 000 visiteurs en situation de handicap et 4 400 parasportifs.
« Malgré trois lois en matière d’accessibilité depuis 1975, la France a un retard énorme dans ce domaine », rappelait APF France handicap en 2020.
Or rendre une ville accessible aux personnes en situation de handicap, c’est la rendre accessible à tous : selon une enquête menée par l’association, 9 personnes sur 10 éprouvent des difficulté d’accessibilité lors de leurs déplacements.
Quiconque a tenté de prendre le métro ou de se promener dans Paris avec un déambulateur, une canne, une poussette, des béquilles, de grosses valises ou des enfants en bas âge peut en dire autant. Tout le monde, tous les âges sont donc concernés par la question.
D’ailleurs, les plus âgés en sont conscients, et le sujet figure en bonne place de leurs préoccupations, comme le montre la deuxième édition du baromètre 2024 du Réseau francophone villes amies des aînés.
Ils souhaitent ainsi que l’espace public leur soit mieux adapté, avec des voies piétonnes et des trottoirs qu’ils puissent emprunter sans difficultés, un meilleur éclairage public, des toilettes publiques, des espaces sûrs, mais aussi des transports en commun adaptés.
L’accélération de la mise en accessibilité liée aux Jeux paralympiques constitue donc une bonne nouvelle pour tous.
Paris est désormais dotée de 17 quartiers d'accessibilité augmentée, des quartiers « dans lesquels chacun et chacune peut se déplacer quel que soit son âge ou sa situation ».
Concrètement, il s’agit de zones où l’extérieur, les espaces et services publics et les commerces ont été réaménagés pour devenir accessibles, avec des trottoirs élargis, des bandes podotactiles pour les malvoyants, rampes d’accès…
Un premier pas, mais ces zones restent relativement restreintes. Il reste aussi la question des déplacements dans la capitale.
Si 100 % des bus et des tramways sont aujourd’hui accessibles aux personnes à mobilité réduite, ce n’est le cas que d’une ligne de métro sur 14.
Espérons que la dynamique ne retombera pas de sitôt.
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