Actualité
Maltraitance
Connaître vos droits
Loin d’être anecdotique, la manière dont on nomme les personnes, les
objets, traduit le regard que l’on porte sur eux. Pour lutter contre
l’âgisme, quatre experts du grand âge se sont emparés de la question des
mots et dévoilent leurs propositions « pour en finir avec les mots qui
font mal ».
Si vous éprouvez des difficultés pour rester vivre chez vous plus tard, préféreriez-vous être placé en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou aller vivre en résidence ?
Deux façons de nommer une même réalité qui ne disent pourtant pas la même chose… « Parce que les mots comptent, parce qu’ils positionnent politiquement et sociologiquement, il est temps de choisir les mots qui préservent la dignité de chacun, dans sa fragilité, permanente ou transitoire », expliquent les quatre auteurs de ces travaux sémantiques.
Ce n’est pas la première fois que le choix des mots est débattu. Pascal Champvert, président de l’association de directeurs AD-PA, et Alain Koskas, président de la Fiapa (fédération internationale des associations de peronnes âgées), faisaient partie de la commission vocabulaire du Haut conseil de l’âge.
Quant à Philippe Denormandie, chirurgien et conseiller santé chez nehs, et Claude Jeandel, professeur de médecine en gériatrie et membre du directoire de la fondation Partage & Vie, les deux autres experts à l’origine de ces propositions, ils ont travaillé sur la question des mots dans le cadre du rapport Libault.
Les quatre professionnels ont ainsi dressé une liste de mots à éviter et de propositions pour les remplacer :
Ils recommandent en revanche de conserver les termes fragile et fragilité, issu de travaux scientifiques et qui est particulièrement utile aux professionnels.
En effet, si la fragilité est repérée assez tôt, il est possible d’agir pour aider les personnes concernées à regagner en autonomie.
Ils conseillent en revanche de supprimer perte et syndrome de glissement, et de remplacer bientraitance par bienveillance.
« Bientraitance renvoie au souhait des professionnels qui accompagnent les personnes âgées, alors que bienveillance correspond à ce que la personne souhaite », explique Philippe Denormandie, qui nous invite à changer de paradigme.
Il poursuit : « on passe de "voilà ce qui est bien pour vous" à "quelles sont vos attentes, vos envies ?" ».
Pour le terme Ehpad enfin, pas de solution : son remplaçant « reste à inventer collectivement », pour les quatre experts, qui espèrent que leurs recommandations seront prises en considération dans le futur projet de loi grand âge.
Actualité
Maltraitance
Outils et fiches pratiques
Maltraitance
Outils et fiches pratiques
Maltraitance
Je ne crois pas que les Personnes Âgées apprécient de se faire nommer petit vieux.
En EHPAD, Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, le mot Dépendantes n'est pas approprié, car elles sont d'une part parfois autonomes, par ailleurs le terme Dépendantes n'est pas un terme adéquat. Ce sont des Personnes qui ont plus ou moins besoin d'aide pour les gestes de leur quotidien, ou des Personnes qui ne peuvent ou ne veulent plus vivre à leur domicile.
Des Personnes qui méritent tous notre respect.
Nous devons toujours nous poser la question de savoir comment, à leur place, nous souhaiterions être nommées.