Comprendre les fragilités
Quatre conseils pour éviter les urgences
« Environ 20 % des patients actuels des urgences hospitalières ne devraient pas fréquenter ces structures »
Dans son rapport public annuel 2019, la Cour des comptes fait un focus sur les urgences hospitalières, « des services toujours trop sollicités », notamment par les personnes âgées.
En 2016, les urgences des hôpitaux français ont enregistré 21,2 millions de passages, soit 15 % de plus qu’en 2012, pour un coût de 3,1 milliards d’euros.
La grande majorité de ces passages (60 à 70 %) ? Des personnes dont l’état est stable médicalement parlant, « mais qui ont besoin d’examens complémentaires et ne pourraient être pris en charge en dehors de l’hôpital qu’à condition d’avoir accès à des plages de consultation et d’examens complémentaires non programmés ou à des structures pratiquant la petite traumatologie ».
En clair, des patients qui pourraient être reçus en ville, si la France n’était pas en train de se transformer en désert médical.
Selon le rapport, « environ 20 % des patients actuels des urgences hospitalières ne devraient pas fréquenter ces structures ». Quelques pistes pour limiter le recours aux urgences.
1. Ne pas prendre de risques
En période de grand froid ou de canicule, mais aussi en évoluant dans un environnement adapté et en utilisant le matériel adéquat si besoin (déambulateur, rollateur ou autre aide technique).
Il est essentiel, notamment, d’adapter son logement : chaque année, plus de 2 millions de personnes âgées de plus de 65 ans (soit une sur trois) tombent. Et une chute sur deux a lieu au domicile.
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Un site pour tout savoir sur l’aménagement du logement
2. Penser aux alternatives
Les maisons médicales de garde assurent une activité de consultation médicale non programmée, de 20h à 8h ainsi que les dimanches et jours fériés de 8h à 20h.
En 2015, on en comptait un peu plus de 400 en France.
En zone urbaine, SOS médecins représente aussi une alternative, à toute heure du jour ou de la nuit.
Certains territoires expérimentent de nouvelles solutions comme Nancy, où le centre médical de soins immédiats reçoit chaque année 20 000 patients entre 8h et 20h, dimanche compris. Les infirmiers et urgentistes s’appuient si besoin sur le plateau technique de la clinique située juste en face.
3. S’équiper en téléassistance
Adoptée aujourd’hui par plus de 500 000 personnes, la téléassistance permet d’alerter en cas d’urgence, en appuyant sur un bouton situé sur un médaillon ou une montre dédiée.
La société de téléassistance rappelle alors via un boîtier installé chez l’utilisateur, et, selon la réponse, contacte un proche (voisins, amis, famille) ou directement les secours.
Dans les faits, la très grande majorité des appels (90 %) ne nécessitent pas d’intervention spécifique, mais offrent du soutien moral, une opportunité d’échanger.
Reste que la téléassistance est un outil rassurant, et pourra si la situation s’y prête faire intervenir le réseau de solidarité plutôt que les pompiers.
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4. Préparer la sortie
Pour une personne déjà fragile, l’hospitalisation peut accélérer le déclin cognitif ou la perte d’autonomie. Il faudra donc prévoir un accompagnement à son retour chez elle, sous peine de la voir retourner bien vite à l’hôpital.
Il faudra peut-être mettre en place de nouvelles mesures, une aide professionnelle, aménager le logement…
Des aides et des soutiens existent : toutes les informations ici