Perte d’autonomie
S’informer sur la politique « aidants » de son entreprise
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Un aidant sur deux travaille, et selon l’ancienne ministre des Personnes âgées Michèle Delaunay, il y aurait aujourd’hui dans les entreprises plus de salariés qui accompagnent un proche en perte d’autonomie que de parents d’enfants en bas âge.
Une réalité de mieux en mieux appréhendée par les dirigeants : de plus en plus d’entreprises mettent en place des actions de soutien aux aidants dans le cadre de leur politique de responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Le groupe La Poste, par exemple, est très impliqué sur les questions liées à l’aidance, et a mis en place toute une palette de mesures spécifiques :
• Le guichet des aidants : écoute et conseils (aides financières, soutien psychologique, aide aux démarches administratives…)
• Prestation d’aide au répit
• Diagnostic du domicile par un ergothérapeute…
Le Crédit agricole propose à ses salariés aidants une plateforme téléphonique d’information et de conseil, un service téléphonique de soutien psychologique ou encore un accompagnement aux démarches par une assistante sociale interne ; la SNCF offre aux aidants des aides financières à hauteur de 1000 euros (pour frais de formation, médiation, domotique, transport, adaptation du logement, séjours répits ...).
Pour connaître les mesures existantes dans votre entreprise, contactez le service ressources humaines ou le CSE.
Des droits pour tous les aidants salariés
S’ouvrir au sujet de son rôle d’aidant auprès de sa hiérarchie offre donc de nombreux avantages : bénéficier des aides internes quand elles existent, mais aussi négocier ses horaires ou un aménagement de son temps de travail, demander à passer en télétravail…
Sans oublier les mesures légales auxquelles les aidants ont désormais droit, comme le don de jour de repos de la part de ses collègues ou le congé de proche aidant indemnisé depuis octobre 2019.
Quelques conseils pour aborder le sujet
Si vous souhaitez en parler, anticipez : n’attendez pas une situation d’urgence, mais parlez de la situation le plus tôt possible.
Choisissez le bon interlocuteur : idéalement, votre manager, mais aussi le service RH et éventuellement vos collègues, pour éviter tout malentendu.
Réfléchissez à ce que vous voulez dire, ou pas : vous n’êtes pas obligé de rentrer dans les détails si vous ne le souhaitez pas !
Écoutez-vous : même si la majorité des aidants se disent soulagés et plus sereins après avoir parlé de leur situation, il n’y a aucune injonction, ni obligation. La décision vous appartient.