Bonnes pratiques - la nuit à domicile (3ème partie) - Quand l'accueil de jour se transforme en accueil de nuit
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Après les programmes de soutien à domicile mis en œuvre dans l’ouest vosgien et en Normandie, cap cette semaine sur le Centre de gérontologie Les Abondances, à Boulogne-Billancourt (92), qui accueille la nuit des malades d’Alzheimer afin de soulager leurs aidants.
Cette dernière couvre huit communes du département, et a permis d’identifier le besoin d’un accompagnement de nuit, « un besoin non couvert sur le territoire », précise le Dr Annie Dumonceau, médecin coordonnateur.
Les Abondances lancent donc en février 2019 son accueil de nuit, ouvert tous les jours de 20h à 10h (8h le week-end). Pour ce faire, l’établissement utilise la chambre située au sein de l’accueil de jour.
Un assistant de soins en gérontologie est dédié au dispositif. Présent en permanence, il propose à la personne accueillie des activités adaptées, « comme à la maison » : télévision, musique, jeux de société, collation…
Le matin, un petit-déjeuner « à la carte » est composé par le cuisinier et la diététicienne selon les goûts de la personne, qui peut ensuite enchaîner sur une journée en accueil de jour, soit un répit de 20 heures pour l’aidant.
« Cela faisait des années que je n’étais pas allée au cinéma »
C’est le cas de Monsieur M., qui fait partie des sept malades ayant
bénéficié du dispositif depuis son lancement. Son épouse est ravie de
cette nouvelle possibilité : « je ne voyais pas très bien comment j’aller continuer à passer des nuits sans dormir », témoigne-t-elle, son mari se levant régulièrement la nuit et s’égarant dans la maison.
Entre février et fin octobre, Monsieur M. a passé 15 nuits à l’Ehpad, et d’autres ont été programmées en novembre et décembre.
Madame
M. en a d’abord profité pour rattraper son sommeil, puis a commencé à
s’accorder des sorties, à retisser des liens avec l’extérieur.
Pendant la durée de l’expérimentation avec la Fondation Médéric Alzheimer, le service est gratuit.
Mais
au-delà de la question financière, Madame M. confie qu’elle aurait
hésité plus longtemps si cet accueil de nuit avait été proposé par un
établissement qu’elle ne connaissait pas.
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