Situations d’urgence
Premiers secours : réagir en cas d'accident de son proche âgé
Temps de lecture 4 min
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Chute, accident domestique, fausse route, arrêt cardiaque… Dans les situations d’urgence, il est essentiel de connaître les gestes qui sauvent pour bien réagir et préserver la vie de la victime. Des gestes que nous devrions tous connaître, surtout si nous accompagnons une personne fragile. Quelles sont les connaissances de bases à acquérir ? Où se former ? Réponses dans ce dossier en trois parties, qui se concentre cette semaine sur les chutes.
Si tout le monde peut être victime d’un accident, certains arrivent fréquemment aux personnes âgées. C’est le cas des chutes, des fausses routes, des accidents domestiques ou encore des arrêts cardiaques.
Les chutes
Elles représentent 80 % des accidents domestiques des seniors. Si votre proche tombe :
- Commencez par vérifier s’il est blessé, conscient ou pas, et rassurez-le.
- S’il ne peut pas se relever, appelez les secours : 15, 18 ou 112 et rassurez-le en attendant leur arrivée.
- S’il peut se relever, aidez-le, en le tenant fermement, mais sans pour autant le blesser. Revenir en position assise, ou se relever seul, contribue à diminuer l’impact psychologique d’une chute.
- Surveillez son état après la chute, et consultez en cas de nausées, maux de tête, désorientation, troubles de la vision, douleurs…
Pour éviter les chutes, réfléchissez ensemble à l’aménagement du logement. Et il peut aussi, avec vous, s’entraîner à se relever seul.
Image extraite de la brochure Comment aménager son logement pour éviter les chutes, Inpes (PDF).
Les fausses routes
Les causes des troubles de la déglutition sont nombreuses, mais le résultat est le même : la personne âgée « avale de travers », sa trachée est obstruée par un aliment ou un liquide qui aurait dû passer par l’œsophage, elle n’arrive plus à parler ni respirer.
L’urgence ? Appeler les secours (15 ou 112) puis désobstruer les voies respiratoires.
Commencez par des claques dans le dos, cinq maximum, entre les omoplates. Si ça ne suffit pas, passez à la manœuvre de Heimlich.
En attendant l’arrivée des secours, n’allongez pas votre proche, laisser le prendre la position qui lui convient le mieux.
Les accidents cardiaques
En France, la fréquence des accidents cardiaques mortels tend à se réduire et l’âge moyen des victimes à diminuer.
Reste qu’il s’agit d’une cause de décès encore trop fréquente, d’autant qu’on peut apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs d’un arrêt cardiaque : douleurs dans la poitrine intermittentes, difficultés respiratoires, pertes de connaissance.
Votre proche fait un arrêt cardiaque si : il perd connaissance, tombe, ne réagit pas quand on lui parle ou quand on le stimule ; sa respiration est irrégulière ou inexistante.
Comme toujours en cas d’urgence, commencez par appeler le 15 ou le 112, puis pratiquez un massage cardiaque sans hésiter. Il permettra de relancer la circulation sanguine, d’oxygéner le cerveau et donc d’éviter les lésions irréversibles. Plus la personne est prise en charge rapidement, plus elle a des chances de récupérer.
Si vous êtes dans la rue ou un lieu public, demandez s’il y a un défibrillateur à proximité et allez le chercher le plus vite possible. Ces appareils sont plutôt simples à utiliser : mieux vaut oser s'en servir, même sans formation, que de ne rien faire.
La réanimation cardiaque par l'Ecole de santé de Suisse romande
Où se former ?
Initiation gratuite aux premiers secours
Depuis le 1er février 2016, le ministère de l’Intérieur et les acteurs du secours, en partenariat avec l’Éducation nationale, organisent des séances d’initiation de 2 heures.
Gratuites, elles permettent d’apprendre les gestes essentiels : alerter, masser, défibriller, traiter les hémorragies.
Trouver une session
La formation Prévention et secours civique de niveau 1 (PSC1)
Enseignée par la Croix-Rouge, la Protection civile ou les pompiers, elle dure une journée (7 à 8 heures) et est ouverte à tous, dès 8 ou 10 ans selon les organismes.
Plus complète qu’une simple initiation, elle permet de répondre à d’autres situations d’urgence, les accidents domestiques notamment (brûlures, plaies).
Coût : autour de 60 euros
Gros plan sur la formation bien-être et autonomie
D’une durée de trois jours, elle a été pensée avant tout pour les personnes âgées autonomes mais est aussi ouverte au moins de 60 ans et aux aidants.
Très axée sur les notions de prévention et d’interactivité, « elle s’appuie beaucoup sur les compétences, sur l’expérience des participants et les incite à les partager », explique Christophe Palmet, responsable de l’équipe pédagogique nationale de la Croix-Rouge française.
Il s’agit à la fois d’apprendre les gestes qui sauvent, de s’intéresser aux actions de prévention, au bien-être (sommeil, alimentation, lien social…) mais aussi de devenir acteur de sa sécurité.
Coût : 90 euros les 3 jours