Connaître vos droits
Vieillir debout, ça s'apprend
Merci à l'association Old'Up d'être venue m’interviewer et de titrer l'échange : "Vieillir debout, ça s'apprend".
Oui, vieillir debout ce n'est pas facile, ça demande de l'énergie, ça s'apprend individuellement et collectivement aussi, car on ne peut vieillir debout seul, isolé sans être entouré de réseau de professionnels formés, coordonnés, voire labellisés. Il faut un village pour vieillir debout, dans des territoires qui apprennent et deviennent "Amis des aînés".
Oui ce n'est pas facile, ça s'apprend de vieillir debout… en prévenant l'épuisement, celui des proches aidants notamment. Quel est le bon moment pour faire valoir son droit au répit ? Ça s'apprend.
Oui ce n'est pas facile, ça s'apprend de vieillir debout en défendant la participation des personnes concernées aux politiques de santé. Ça s'apprend de découvrir où s'investir pour défendre les droits des personnes malades, de leurs proches aidants. Ça s'apprend de s'investir et faire fonctionner les conseils de la vie sociale (CVS) dans les établissements et services médico-sociaux (services à domiciles, établissements) à leur service à domicile. Comment préparer une réunion du conseil de la vie sociale (CVS) ? Agevillage vient cette semaine outiller les CVS avec des suggestions de recueil des demandes, communication, ordre du jour…
Oui ce n'est pas facile, ça s'apprend de vieillir debout... en étant particulier employeur, en voulant donner une prime de Noël, des étrennes à son intervenant à domicile que l'on emploie directement. Mais est-ce possible ? Quelles sont les règles ? Ça s'apprend, nous vous y aidons et vous informons.
Alors oui, ce n'est pas facile, mais c'est possible si nous arrivons à mobiliser nos réseaux d'aides. Des aides, des proches que nous aurons envie de gâter lors des fêtes de fin d'année. Découvrez la sélection d’idées de cadeaux pour rester en lien.
Et si vieillir debout dans les situations les plus extrêmes de la vie était possible ? Cela permettrait de nous rassurer, de valoriser les métiers de l'aide et du soin, de rassurer le système de santé. Or comme l'a constaté la fondatrice d'Old'Up, Marie-Françoise Fuchs, on peut aujourd'hui vieillir debout, même très malade, très désorienté dans ces lieux de vie-lieux d'envies qui se battent pour la qualité de leur prise en soin. Certains sont allés jusqu'à créer un label de bientraitance, le label Humanitude. Des adhérents d'Old'Up sont allés en immersion dans ces lieux.
Alors pourquoi ne pas faire un braquage, un hold-up et forcer la société à défendre que l'on peut vivre, vieillir debout, mais pas n'importe où, pas avec n'importe qui.
On y a tous intérêt au regard des coûts de la non-qualité d'un "mal vieillir", d'un "mal mourir".
Alors oui c'est difficile, cela demande une vision positive d'un possible vieillir debout, même très malade, mais oui cela s'apprend, ça se revendique comme en témoigne le collectif auto-proclamé de la vieillesse (CNAV) auquel adhère Old Up dans une tribune dans le Monde du 27 novembre.
Merci Old'Up.
Continuons d'apprendre, debout, jusqu'au bout !
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