Bien vieillir (prendre soin de soi)
Vaccination des plus de 75 ans vivant à domicile : mode d'emploi
“Il faut aller le plus loin possible dans la vaccination des personnes de plus de 75 ans." Alors que 90 % des résidents en Ehpad ont reçu au moins une dose de vaccin, Jean Castex a rappelé jeudi 25 mars lors de son point hebdomadaire la nécessité de protéger les personnes les plus à risque face au virus qui vivent à domicile. Quels sont les moyens mis en œuvre pour faciliter la vaccination des personnes âgées à domicile alors que l'instauration d’un nouveau confinement dans certains départements limite les déplacements ? Eléments de réponse.
Depuis le 20 mars, 16 départements sont soumis a des mesures renforcées 7 jours sur 7 afin de réduire la propagation du virus.
Ainsi, dans les 8 départements d'Île-de-France, les 5 des Hauts-de-France, en Seine-Maritime et dans les Alpes-Maritimes, un troisième confinement instaure une limitation des déplacements dans un rayon de 10 kilomètres et la fermeture des commerces considérés comme non-essentiels.
Toutefois, pour l’ensemble des départements français, le couvre-feu ne s’applique, depuis ce week-end qu’à partir de 19h au lieu de 18h.
La vaccination s’intensifie
“Nous voulons avoir vacciné, dès la mi-avril, au moins 10 millions de personnes, soit la totalité des personnes vulnérables volontaires aujourd'hui éligibles à la vaccination. Tous les plus de 75 ans et, parmi les personnes de plus de 50 ans, celles qui présentent un risque face à la maladie.”
Lors de son allocution du 18 mars, le Premier ministre a rappelé la marche à suivre pour pouvoir être vacciné contre la covid-19.
Ainsi les personnes concernées (+ de 75 ans et les + de 50 ans souffrant d'une ou de plusieurs comorbidités) sont prioritaires pour se faire vacciner dans un centre dédié.
Dans cette optique, l’Assurance Maladie lance une campagne d’appels téléphoniques et d'envois de SMS, afin de proposer aux personnes non vaccinées de prendre rendez-vous.
Où se faire vacciner ?
La prise de rendez-vous dans un centre de vaccination se fait depuis le site internet Santé.fr ou par téléphone au 0 800 009 110 (appel et service gratuit)
Il est aussi possible de se faire vacciner par son médecin traitant ou par le médecin de travail, par son pharmacien, et depuis 27 mars les vétérinaires et dentistes peuvent aussi administrer le vaccin.
Les personnes à mobilité réduite peuvent se faire prescrire par leur médecin le transport vers un centre de dépistage. Ce trajet aller / retour sera alors intégralement remboursable, sur présentation de la prescription au transporteur (véhicule sanitaire léger, taxi ou ambulance).
Par ailleurs, les personnes qui ont des difficultés à se déplacer peuvent, sur prescription de leur médecin traitant, être vaccinées par un infirmier ou une infirmière à leur domicile.
Autre solution, les personnes en perte d'autonomie peuvent aussi bénéficier du service "Sortir Plus" de l'Agirc-Arrco. Ce dispositif propose d'être aidé par un accompagnateur agréé, véhiculé ou non, pour aller faire des courses, partir en promenade ou encore pour se rendre dans un centre de vaccination.
Ce service gratuit est réservé aux retraités de 75 ans et plus ayant cotisé aux régimes Agirc-Arrco. Plus d'information au 0 971 090 971.
Enfin, pour venir en aide aux personnes qui vivent éloignées de toutes solutions pour se faire vacciner, de nombreux Départements ont mis en place des “vaccinobus” (ou “vaccibus”).
Ces bus médicalisés ont pour objectif d’aller à la rencontre des personnes fragiles les plus éloignées des centres de vaccination.
Ces unités mobiles de vaccination arpentent notamment les routes de Haute-Savoie, du Gers, de la Dordogne, de la Seine-Saint-Denis, de la Côte d’or ou encore de la Corrèze.
Pour savoir si un bus de vaccination itinérante circule près de chez soi, contacter la mairie ou le Conseil départemental.
Quels sont les vaccins disponibles ?
Suite à la suspension momentanée des injections au vaccin AstraZeneca, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a finalement rendu son avis jeudi et précise que ce vaccin est “sûr et efficace” et qu’il n'est “pas associé” à un risque plus élevé de caillot sanguin.
Après un essai clinique mené aux États-Unis, le laboratoire suédo-britannique a par ailleurs affirmé ce lundi que le vaccin AstraZeneca est efficace à 80 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
Depuis jeudi, les injections ont donc repris sur l’ensemble du territoire et Premier ministre a choisi de montrer toute sa confiance en ce vaccin AstraZeneca en se faisant administrer, dès le lendemain de l’avis de l’Ema, la première dose.
Après les vaccins de Pfizer/BioNTech, de Moderna et d’AstraZeneca, un quatrième devrait pouvoir être administré en France.
En effet, la Haute autorité de santé (HAS) a approuvé le 11 mars dernier le vaccin Janssen, élaboré par le laboratoire américain Johnson & Johnson.
Comme AstraZeneca, Janssen est un vaccin à vecteur viral, c’est à dire qu’il utilise un virus non pathogène pour déclencher une réponse immunitaire, tandis que les vaccins à ARN messager Pfizer/BioNTech et Moderna déclenchent la réponse immunitaire en faisant produire par l’organisme des fragments d’agents infectieux.