Comprendre les fragilités
Vaccination contre le covid-19 : de nouvelles mesures pour accélérer la campagne
Emmanuel Macron demande de « vacciner à tout de bras »
Si la campagne de vaccination est un succès en Ehpad, avec près de 60 % des résidents totalement vaccinés et 82 % ayant reçu au moins une dose au 2 mars, elle peine à décoller ailleurs. Le gouvernement a donc décidé de donner un coup d’accélérateur avec plusieurs nouvelles mesures.
Plus de personnes considérées comme à risque
Le 2 mars, la Haute autorité de santé a actualisé la liste des comorbidités donnant priorité pour être vaccinés.
Ainsi, les personnes présentant une maladie hépatique chronique, des
troubles psychiatriques, une démence ou un antécédent d’accident
vasculaire cérébral sont désormais considérées comme prioritaires.
Une actualisation qui devrait, comme les précédentes, être prise en compte par le ministère.
Ouverture des centres de vaccination le week-end
Lors de son point du jeudi 4 mars, le premier ministre Jean Castex a appelé « à la mobilisation générale : maires, soignants, hôpitaux – tout le monde doit être sur le pont, y compris le week-end, pour vacciner aussi vite que possible ».
De fait, dans les départements sous surveillance (23 à ce jour), des centres de vaccination ouverts durant le week-end et renforcé par la création de centres éphémères ont permis de vacciner 585 000 personnes entre vendredi et dimanche, grâce notamment à la mobilisation des pompiers et des soignants.
Jean Castex a par ailleurs annoncé la livraison de 22 millions de doses entre mars et avril.
Les pharmaciens mobilisés à partir du 15 mars
Il a également indiqué que les personnes âgées de 50 à 74 ans
souffrant de comorbidités pourraient se faire vacciner par le pharmacien
à compter du 15 mars, suivant les recommandations de la Haute autorité
de santé.
Les modalités concrètes de la vaccination en officine doivent être précisées dans les jours qui viennent.
A noter également, depuis le 2 mars les plus de 75 ans peuvent se faire vacciner chez leur médecin traitant plutôt qu’en centre de vaccination, mais uniquement avec le vaccin AstraZeneca, toujours suite à de nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé.
La vaccination des soignants en débat
Le taux de vaccination du personnel fait partie des indicateurs que
les directeurs d’Ehpad doivent prendre en considération pour autoriser
les sorties des résidents, précise le nouveau protocole publié ce
week-end par le ministère des Solidarités et de la Santé.
Mais selon les données disponibles au 2 mars, seuls 42,8 % des professionnels exerçant en Ehpad ou en USLD avaient reçu une première injection.
Il n’existe à ce jour aucune obligation vaccinale pour travailler à
l’hôpital ou en Ehpad. Une obligation qui serait désormais envisagée par
Emmanuel Macron, et qui crée un vif débat au sein des soignants.
Selon une enquête parue début février, 47,1% des infirmiers et 30,5% des aides-soignants seulement déclarait vouloir se faire vacciner, et encore moins parmi les professionnels exerçant en Ehpad…