Comprendre les fragilités
Urgences : les pompiers autorisés à accomplir de nouveaux actes de soins
Un décret paru au journal officiel fin avril autorise les pompiers à accomplir de nouveaux actes lors de leurs missions de secours. Quels sont-ils exactement ? Et comment savoir à quel moment il est nécessaire d’appeler les secours ?
Un décret paru fin avril redéfinit les actes de soins d’urgence que
les sapeurs-pompiers sont autorisés à pratiquer. Certains peuvent être
réalisés en autonomie, d’autres en lien avec un médecin régulateur par
téléphone, ou un médecin présent sur place. Ils devront toutefois avoir
suivi une formation au préalable.
Concrètement, les pompiers pourront :
- recueillir des informations cliniques (prise de température, de pression artérielle, glycémie…) ;
- administrer certains médicaments avec l’aval du médecin régulateur ou d'un médecin sur place (aérosols en cas de crise d’asthme, antidouleur, adrénaline en cas de choc anaphylactique…).
Un vrai progrès pour soulager rapidement les victimes. Au micro de
TF1, l’adjudant-chef Albecq explique qu’auparavant, face à une personne
en proie à une crise d’asthme aiguë, « on pouvait juste l'inciter à
prendre sa Ventoline. Là on va pouvoir agir, l'aider et la soulager ».
Quand faut-il appeler les pompiers ?
Le 18 (ou le 112 pour les services d’urgence) est réservé aux situations qui nécessitent une intervention urgente : « Vous pouvez appeler les sapeurs-pompiers lorsqu'une ou des vies sont en danger (malaise, blessure grave, départ de feu, accident de la route, noyade, inondation, etc.) », précise le site des sapeurs-pompiers de France.
Précisément, en cas d’accident grave, si la personne est inconsciente… et si la personne ne répond ni au téléphone ni quand on frappe à la porte.
Les pompiers pourront alors intervenir et fracturer une porte ou une fenêtre pour lever le doute.
Mais attention à ce que le signalement soit justifié : en Charente-Maritime, les pompiers sont intervenus chez une personne âgée en 2018 car son boîtier de téléassistance avait été déclenché, et que la personne n’avait pas répondu quand le service de téléassistance l’avait rappelé. Sauf que la personne en question se portait parfaitement bien… verdict, une facture de 330 euros adressée par les pompiers à l’opérateur de téléassistance, rapporte la Nouvelle République.
Pour éviter de retrouver une porte défoncée, il est aussi possible d’opter pour une boîte à clefs sécurisée. Installée à l’extérieur, blindée, elle ne s’ouvre qu’avec un code que vous pouvez communiquer à l’opérateur de téléassistance ou aux secours si vous les appelez directement.