Comprendre les fragilités
Une unité de soins palliatifs dans tous les départements d’ici fin 2025
Le projet de loi relatif à "l'accompagnement des malades et de la fin de vie" avec sa controversée "aide à mourir" va être présenté au conseil des ministres de ce 10 avril. Ce texte comprendra la stratégie décennale Soins palliatifs dotée de 1,1 milliard d’euros prévu sur dix ans pour rattraper le retard français (notre pays est en 15ᵉ place des pays de l'OCDE pour sa densité de services). Le cabinet de Catherine Vautrin a annoncé ce matin que les 20 départements non couverts d'une unité de soins palliatifs (USP) le seront fin 2025.
Zoom sur ces unités spécialisées en plus des autres services de soins palliatifs
Qu’est-ce qu’une unité de soins palliatifs (USP) ?
L'unité de soins palliatifs (USP) est située à l’intérieur d’un établissement de santé. Ses lits sont entièrement dédiés à la pratique des soins palliatifs.
L’équipe soignante y est spécifiquement formée à la prise en charge des patients en fin de vie. Elle est constituée de médecins, infirmiers(es), psychologues, aides-soignant(e)s, kinésithérapeutes, diététicien(ne)s.
Elle travaille en étroite collaboration avec les services sociaux, et très souvent avec des bénévoles.
Pour en savoir plus, voir la série documentaire Voyage en soins palliatifs filmée à l'unité de soin palliatif Jeanne Garnier à Paris : 19 épisodes de 5 à 6 minutes qui montrent
aussi bien les difficultés quotidiennes que les moments de grâce, les
relations avec les malades et le soulagement de la douleur, les demandes
d’euthanasie aussi, mais également les relations avec les proches en
souffrance.
Les autres services de soins palliatifs
Les services d'hospitalisations à domicile (HAD) sont précieux pour accompagner jusqu'au dernier souffle les personnes douloureuses, atteintes de pathologies nécessitant un suivi continu.
Ils peuvent être appuyés d'une équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) composée de soignants pluri-professionnels spécialisés en soins palliatifs : médecins, infirmier(es), psychologues et bénévoles.
À la demande des services de soins ou des établissements pour personnes âgées ou handicapées, cette équipe peut se déplacer auprès des soignants, du patient et de son entourage.
Elle a un rôle de conseil et d’expertise auprès des autres professionnels. Elle ne dispense pas directement des soins, mais participe à l’amélioration de la prise en charge dans les services où elle intervient.
Enfin, il existe des "lits identifiés soins palliatifs" (Lisp) localisés dans un service de soins au sein d’un établissement sanitaire ou social (en médecine interne, oncologie, hématologie, Ehpad, etc.)
Un lit identifié est un lit ayant reçu l’agrément "soins palliatifs" par l’Agence régionale de santé. L’agrément signifie que l’organisation des soins et les compétences des professionnels permettent la dispensation de soins palliatifs aux malades qui le nécessitent.
Soutenir l’entourage, les aidants de proches en fin de vie
La stratégie décennale Soins palliatifs contenue dans la prochaine loi va aussi mettre l'accent sur les services de soutien avec des plateformes de répit pour les proches aidants.
Le gouvernement veut aussi booster l'accès à l'allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de
vie (AJAPFV).
Elle est versée aux salariés, travailleurs indépendants ou demandeurs
d’emploi en congé de solidarité familiale pour accompagner un proche en
fin de vie.
Elle a été augmentée de 4,6 % au 1ᵉʳ avril et se monte désormais à 63,34 euros par jour.
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