Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Etre aidant, être aidé

Témoignage : Quatre ans de ma vie d’aidante suivie du syndrome du cœur brisé

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 1 min

Date de publication 02/01/2024

0 commentaires

Connaissez-vous le Takotsubo ? Décrit en 1990 par des médecins japonais, ce « syndrome du cœur brisé » peut s’avérer fatale. Lucie Gaudard en a été victime en 2021. Elle livre son témoignage dans un livre publié en 2023.

Alors qu’ils commencent tout juste à profiter de leur retraite, la vie de Lucie et Adam est bouleversée. Des examens médicaux révèlent qu’il est atteinte d’un astrocytome anaplasique, une tumeur au cerveau qui ne lui laisse que quelques mois à vivre.

Mais grâce à l’accompagnement dévoué de Lucie, il déjoue les pronostics des médecins. Sans relâche, et sans aide, l’autrice du témoignage gère le quotidien, les traitements médicamenteux (une chimiothérapie à domicile est prescrite à Adam), maintient les liens sociaux du couple…

Des liens pas toujours faciles à préserver, quand les proches ne se rendent pas compte de la gravité de la maladie, quand la fille d’Adam refuse de donner un coup de main pour soulager Lucie.

« Il faut avoir été aidant pour savoir… », comprend alors Lucie. « Il ne faut pas avoir été aidant pour une journée, une semaine, un mois, mais pendant des années pour savoir ».

Reste qu’après plus de quatre ans d’engagement quotidien, du fait d’une charge qui pèse de plus en plus à mesure que l’état d’Adam se dégrade, la santé de l’autrice est au plus mal.

Et c’est lors d’une violente dispute avec sa belle-fille que son cœur se brise. Littéralement.

En août 2021, Lucie Gaudard est victime du syndrome de Takotsubo. Une cardiomyopathie peu connue, mais qui peut être tout aussi grave qu’un infarctus du myocarde. Elle en présente d’ailleurs souvent les mêmes signes.

Le syndrome de Takotsubo est généralement causé par un stress intense et brutal : on parle de cardiomyopathie de stress. Il touche dans 80 % des cas des femmes de plus de 50 ans.

Ce serait une décharge massive d’hormone de stress qui empêche le ventricule gauche de se contracter correctement de manière transitoire. Après la phase aigüe, le syndrome dure environ deux semaines, mais peut entraîner des complications. Il existe aussi un risque de récidive.

Lucie Gaudard sortira d’ailleurs très affaiblie de cet épisode. Un an après, les séquelles restent nombreuses. Mais espère malgré tout repartir d’un bon pied.

Quatre ans de ma vie d’aidante suivie du syndrome du cœur brisé
Lucie Gaudard
Editions Vérone
Septembre 2023
12 euros

Partager cet article