Trois idées des communes pour bien vieillir

« C’est loin d’être trivial », commente Edouard Philippe, le maire de la ville normande. En installant des bancs, notamment, à distance régulière dans la ville, Le Havre a permis de rompre l’isolement des plus âgés et encouragé la mobilité.

« Entre 1968 et 2018, la part des plus de 60 ans au Havre a augmenté de 54 % », indique Florence Thibaudeau-Rainot, adjoint au maire chargée des affaires sociales et de la solidarité.

Pour adapter la ville à cette nouvelle donne démographique, la commune a donc choisi de mener des marches exploratoires avec des personnes âgées, des élus, des représentants des services municipaux, des associations, et tous ceux qui s’intéressaient à la question : commerçants, institutions culturelles ou sportives…

Le but ? Identifier les différents besoins et agir en conséquence. Pour faciliter leurs déplacements, les Havrais et les Havraises disposent donc désormais d’une assise tous les 300 mètres. Et pour favoriser l’adaptation du logement, un guichet unique pour se renseigner, demander des aides financières et se faire conseiller a été installé au sein de la Maison Dahlia.

Mis en place en 2019, le dispositif d’accompagnement à l’aménagement du logement du CCAS d’Antibes est né d’un constat simple, explique Marie Fualdes, directrice adjointe à la cohésion sociale du Centre communal d’action sociale.

« L’analyse des besoins sociaux nous a permis de nous rendre compte que les adaptations réalisées ne correspondaient pas toujours aux besoins réels des personnes ».

Aussi, la ville a mobilisé l’Agence nationale de l’habitat (Anah), la Maison départementale de l’autonomie, la Carsat (caisse de retraite régionale) Sud-Est, les bailleurs sociaux, des professionnels de l’évaluation pour y remédier.

Un agent administratif et un travailleur médico-social dédiés accompagnent les demandeurs du début à la fin de leur projet, de la définition des travaux à leur aboutissement, en passant par la constitution des dossiers.

« Le but, c’est qu’un maximum de projets aboutissent avec des financements acceptables », résume Maria Fualdes. Le CCAS reçoit désormais 150 à 200 demandes par ans, et 400 projets avaient été réalisés fin 2023.

« Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les personnes âgées se sont emparées du numérique. Elles ont quasiment toutes un smartphone, font partie de groupes familiaux sur les réseaux sociaux… », pointe Jonathan Sao Bento, conseiller numérique au CCAS de Tourcoing.

Aussi, le CCAS a lancé fin 2019 Tempo Connect, une application sécurisée, gratuite, sans publicité ni échange d’argent.

Dédiée aux Tourquennois de 60 ans et plus, elle permet de connaître l’actualité de la ville, d’accéder à l’agenda des évènements et des animations organisées par le CCAS et ses partenaires.

Elle recense également les avantages et réductions proposés des commerçants, les lieux de loisirs et les salles de spectacle aux seniors de la ville, et dispose d’une carte interactive, ce qui permet aux utilisateurs de géolocaliser l’ensemble des lieux mentionnés.

Et pour aller un peu plus loin, l’application dispose aussi d’un espace communautaire, pour échanger avec les autres utilisateurs, partager des moments conviviaux, échanger coups de main et services… Un vrai outil pour garder le lien, résume Jonathan Sao Bento.

Tempo Connect est disponible sur smartphone, tablette ou ordinateur.