Vivre chez soi
Téléassistance : une charte et un cahier des charges pour garantir la sécurité des abonnés
2 % seulement des appels reçus chaque année par les opérateurs de téléassistance donnent lieu à une intervention des secours. Mais comment être sûr que le téléassisteur prendra la bonne décision en cas d’alerte ? Pour clarifier les procédures et les missions des opérateurs comme des secours, la Direction générale de la sécurité civile et l’Association française de téléassistance (Afrata) signent cette semaine une charte et un cahier des charges, qui entreront en vigueur partout en France.
Ces documents clarifient les obligations des téléassisteurs.
Ils doivent d’une part constituer et entretenir autour de chaque abonné un « réseau de solidarité », constitué de deux proches en capacité de se rendre en moins de 20 minutes chez la personne concernée.
D’autre part, ils doivent suivre des règles bien précises de « levée de doute » avant d’alerter les secours si la personne ne répond pas : essayer de contacter deux fois le premier aidant membre du réseau de solidarité, puis deux fois le second.
« Si l’opérateur ne répond pas, s’il n’arrive pas joindre les aidants, alors c’est le principe de protection maximale de l’abonné qui prévaut », explique Hervé Meunier, président de l’Afrata.
Les pompiers devront donc intervenir, et tant pis s’il s’agit finalement d’une fausse alerte.
Ces documents entreront en vigueur dans tous les départements, et ces obligations s’appliqueront à tous. « Et permettront de rehausser globalement le niveau de qualité », se réjouit Hervé Meunier.
L’enjeu étant que les personnes abonnées puissent vivre chez elles en toute sécurité. Car la téléassistance est utile en cas de malaise ou de chute, ou même en cas de danger. Les téléassisteurs peuvent être confrontés à des situation de maltraitance, ou même servir d’élément de dissuasion en cas d’intrusion ou de cambriolage. L’opérateur pourra appeler la police en cas de besoin, même si ce type de situation arrive rarement.
Mais attention à ce que le terme de téléassistance ne soit pas utilisé de manière abusive, alerte Hervé Meunier. « Nous avons par exemple identifié une application qui dit être de téléassistance, mais il s’agit en réalité d’un bouton pour appeler les pompiers. D’autres disent travailler sans réseau de solidarité », détaille-t-il.
Or une société de téléassistance est une structure qui :
- établit un contrat,
- constitue un réseau de solidarité,
- dispose d’un centre d’écoute actif 24h/24,
- fonctionne avec des opérateurs professionnels formés,
- réalise une levée de doute.
Pour choisir en toute connaissance de cause.
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