Bien vieillir (prendre soin de soi)
#StopAuxChutes : les kinés se mobilisent pour mettre fin aux chutes des personnes âgées
2 millions de personnes âgées de plus de 65 ans chutent chaque année en France. Des chutes qui sont à l’origine de 12 000 décès par an. Outre les décès, ces accidents contribuent aussi à accélérer la perte d’autonomie. Face à ce fléau, les kinésithérapeutes entrent en campagne contre les chutes et formulent des propositions concrètes pour mieux repérer, diagnostiquer et agir précocement.
Une personne âgée de plus de 80 ans sur deux est victime d’au moins une chute. Des accidents rarement anodins et qui n’entraînent pas systématiquement une consultation chez le kiné.
#StopAuxChutes
La Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes (FFMKR) rappelle que ces chutes ne sont pas une fatalité et que les kinés, largement présents sur le territoire, constituent des acteurs important dans la prévention.
A cet effet, la FFMKR lance une vaste campagne de communication intitulée #StopAuxChutes, accompagnée de propositions pour prévenir les chutes chez les plus âgés.
Ainsi la fédération propose, en vue d’une future et très attendue loi consacrée au grand âge, de mettre en place un bilan préventif kinésithérapique pris en charge financièrement par le système de soins et en accès direct, pour toute personne de plus de 60 ans.
Parmi la quinzaine de propositions, les kinés réclament aussi la création d’un poste de kinésithérapeute coordinateur en Ehpad, afin de mieux évaluer et coordonner les besoins en rééducation pour maintenir l’autonomie des habitants.
L’incontinence, un facteur de risque ?
Perte de la masse musculaire, diminution de la vision, des troubles de l'audition et de l'équilibre… en vieillissant de nombreux facteurs accentuent les risques de chute.
Si la plupart de ces facteurs sont connus de tous, d’autres le sont beaucoup moins. Ainsi, une étude publiée dans la revue scientifique PLOS One identifie une corrélation entre incontinence et risques de chute.
Les problèmes de vessie multiplieraient même par deux le risque de tomber.
Selon le professeur William Gibson, auteur de cette étude, l’incontinence aurait un impact sur la concentration et l’équilibre de ceux qui en souffrent.
Face au sentiment d’urgence lorsque la vessie est pleine, le professeur a constaté chez les patients observés qu’ils étaient plus distraits, que leur démarche devenait moins sûre et qu'ils étaient donc plus à même de chuter.
Pour rappel, 3 millions de Français souffrent d’incontinence urinaire et les deux tiers d’entre eux sont âgés de plus de 60 ans.
