Bien vieillir (prendre soin de soi)
Sommeil et troubles cognitifs : conseils pour mieux dormir


Les Français sont nombreux à se plaindre de leur sommeil, et plus d’un sur quatre dormiraient moins que leurs besoins physiologiques, d’après Santé Publique France. Un déficit de sommeil qui peut s’aggraver s’ils vivent avec une personne atteinte de troubles cognitifs. Le sommeil des malades d’Alzheimer ou de Parkinson peut en effet être très perturbé, avec des répercussions sur la santé de leurs aidants. Pistes pour mieux dormir, malgré la maladie de son proche.
Selon les maladies, les troubles du sommeil peuvent être de plusieurs natures : agitation, levers fréquents, déambulation… sans oublier les difficultés avant de se coucher.
De nombreuses personnes atteintes de troubles cognitifs souffrent en effet du syndrome du coucher du soleil, ou syndrome crépusculaire. Il s’agit de montées d’angoisse, qui surviennent en fin d’après-midi ou à l’approche de la nuit, et se manifestent par de l’agitation, de l’opposition, des cris parfois…
Pour apaiser une personne qui y serait susceptibles, plusieurs outils peuvent être utilisés :
- des rituels, toujours les mêmes, toujours dans le même ordre, pour amener le malade en douceur vers le sommeil,
- le mimétisme : si l’aidant se met en pyjama et se prépare pour le coucher, son proche aura plus de chances de l’imiter,
- l’instauration d’un temps de calme, de sérénité partagée, en écoutant de la musique, en lisant quelques pages d’un livre ou en proposant un massage des mains par exemple,
- la veilleuse, pour calmer les angoisses et ne pas laisser la personne malade dans le noir complet.
Une fois le sommeil installé, faciliter les déplacements nocturnes de la personne malade permettra à l’aidant à ne pas être réveillé.
Baliser le chemin jusqu’aux toilettes, par exemple, à l’aide d’un chemin lumineux type bande de leds (facilement disponibles en magasin de bricolage) évitera qu’elle ne se perde la nuit.
Mais si l’aidé semble se lever sans raison ? Il faudra alors essayer de comprendre le besoin exprimé – car il y en a toujours un. Peut-être que le malade ressent de l’angoisse, du stress. Ou peut-être qu’elle a faim, auquel cas l’aidant peut lui laisser un encas à disposition.
Pour faire le point sur ces nuits difficiles et mieux analyser la situation, il est possible de remplir un agenda du sommeil, comme celui mis à disposition sur le site du réseau Morphée.
Ces levers à répartition peuvent perturber le sommeil de l’aidant, notamment s’il partage le lit du malade.
Il faudra peut-être songer à faire chambre à part. Idem s’il dort avec une personne atteinte de la maladie de Parkinson : de nombreux malades « vivent leurs rêves », ont un sommeil très agité.
Si c’est le cas, il faudra également veiller à ôter tout ce qui pourrait faire mal au malade durant ces phases.
Et pour que l’aidant bénéficie de nuits réparatrices, il peut aussi passer le relais de temps en temps : en sollicitant un proche ou un professionnel, en confiant son proche ponctuellement à un accueil de nuit…