Bien vieillir (prendre soin de soi)
Semaine de la mobilité : il faut pouvoir bouger partout, à tous les âges
La semaine européenne de la mobilité s’ouvre ce lundi. L’occasion de rappeler que bouger, c’est essentiel, et ce à tout âge. Mais encore faut-il le pouvoir. Les associations de vieux, de familles se mobilisent en ce sens.
Organisée dans de nombreuses villes européennes, la semaine de la mobilité a pour objectif d’inciter les citoyens à privilégier les modes de déplacement durable. Cette année, l’accent est plus particulièrement mis sur la notion d’espace public partagé.
Car quand on est fragile, qu’on éprouve des difficultés pour se déplacer, sortir de chez soi relève du parcours d’obstacles.
Face aux dangers, d’une part : les âgés comptent parmi les principales victimes des accidents de la route, juste derrière les 18-24 ans. Sans oublier le risque de chute, quand l’espace public n’est pas adapté.
En raison de la fatigue physique et cognitive d’autre part, si rien n’est prévu pour faciliter les déplacements.
Ces critères comptent pour obtenir le label Villes amies des aînés. Parmi les points étudiés pour l’attribution du label, l’organisme certificateur évalue notamment les thématiques « espaces extérieurs et bâtiments » (présence de bancs, toilettes publiques, trottoirs accessibles…) et « transport et mobilité » (ville du quart d'heure, relais tous les 300 mètres (périmètres de marche après 80 ans), mobilités douces et sécures sur les trottoirs (avec les vélos et les trottinettes), gamme de choix de transports…).
« Déambulateur, fauteuil roulant, poussette d’enfant, même combat ! »
Des points qui font encore bien souvent défaut, à Paris par exemple. Alors que la capitale vient d’accueillir les Jeux paralympiques, seule une ligne de métro sur 14 est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Pourtant, l’accessibilité, on a tous à y gagner, comme l’ont réaffirmé lundi 9 septembre des militants du Cnav (Conseil national autoproclamé de la vieillesse). A l’appel de l’association, ils sont allés manifester place de la République afin de demander l'accessibilité des transports en commun pour tous.
« Déambulateur, fauteuil roulant, poussette d’enfant, même combat ! », pouvait-on par exemple lire sur les pancartes.
« Avec les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques, on s’est à nouveau posé la sempiternelle question de l’accessibilité dans les transports en commun. On nous promet depuis des années qu’ils seront rendus accessibles, mais on est toujours en sous-équipement flagrant. Alors qu’en 2020, Tokyo avait profité de l’organisation des Jeux pour rendre tout son système de transports en commun accessible », rappelle Francis Carrier, fondateur de GreyPriDe et du Cnav. « Or la mobilité, comme la solitude, constitue un réel problème pour les vieux. Ne pas pouvoir sortir de chez soi débouche sur de la solitude forcée ! »
Plus généralement, « debout, dans son espace de vie ou même en fauteuil roulant, on doit pouvoir se mouvoir », affirme l’Inter-CVS 91. L’association appelle elle aussi à rendre la ville, les équipements et les transports en commun accessibles, sans pour autant négliger l’adaptation des logements individuels, des lieux de vie collectifs ni l’organisation de séances d’activité physique adaptée.
« Ouvrons donc ce droit à la mobilité physique et au sport adapté pour tous », plaide l’Inter-CVS.
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