Etre aidant, être aidé
Santé mentale : pistes et outils pour les aidants
Un Français sur quatre se dit en mauvaise santé mentale. Parmi eux, les personnes âgées, les aidants sont particulièrement à risque. Pour aider ces derniers, le Guide des proches aidants en santé mentale propose des outils, des pistes pour mieux prendre soin d’eux.
S’il est destiné en premier lieu aux aidants de personnes touchées par des problèmes de santé mentale, ce guide élaboré par Santé publique Ottawa, Services aux familles des militaires, l’Association canadienne de santé publique, l’Association canadienne pour la santé mentale et Mental Illness Caregivers Association partage des informations et des conseils utiles à tous les aidants.
Notamment dans la première partie du guide, qui se concentre sur l’aidant, et lui propose des pistes, des outils pour prendre soin de lui.
« Le rôle de proche aidant implique (beaucoup) la défense des intérêts de la personne aidée, mais il importe aussi de défendre vos propres intérêts et d’établir vos limites. Comme le disent les consignes de sécurité avant le vol, mettez votre propre masque à oxygène avant d’aider une autre personne à mettre le sien », rappellent les auteurs du guide.
Ils donnent en préambule une série de conseils (page 12) : fixer des limites à ce que l'aidant peut faire, organiser ses journées selon ses priorités, déléguer certaines responsabilités, maintenir d’autres liens sociaux… puis propose différents outils pour y parvenir.
Ainsi, les lecteurs trouveront pages 12 et 13 un tableau pour créer un réseau de soutien, besoin par besoin ; une charte des droits des proches aidants page 18, des explications et un autotest sur la résilience page 26…
Les outils proposés sont nombreux, pas forcément adaptés à tous mais ce n’est pas grave : l’idée, c’est de choisir ceux qui nous correspondent pour se constituer une boîte à outils personnelle.
La deuxième partie du guide développe l’approche « Rester TENACE », une approche basée sur la thérapie comportementale dialectique. En clair, il s’agit de mobiliser des habiletés qui « visent à donner au proche aidant et à la personne aidée un contrôle sur les choses qu’ils peuvent contrôler et le sentiment d’être à la hauteur, surtout lorsqu’ils attendent des services et se sentent impuissants ».
Au-delà de ces compétences psychiques, l’approche intègre les questions de la nutrition, du sommeil, de l’exercice physique pour mettre toutes les chances du côté de l’aidant et de l’aidé en matière de santé mentale.
L’approche est déclinée selon le profil de la personne aidée (enfant, adulte, personne âgée). Le guide rappelle également, selon chaque profil, ce que sont les « responsabilités de l’aidant », c’est-à-dire ce qu’il peut faire pour répondre aux besoins de la personne aidée en matière de santé mentale, de besoins physiques quotidiens, de sécurité du domicile notamment.
