Répit à domicile : le relayage prend de l’ampleur

L’association Baluchon France vient de rendre publics ses chiffres clefs, qui témoignent d’une belle montée en puissance du relayage à domicile chez ses adhérentes. Soit une vingtaine de structures, qui couvrent 27 (bientôt 28) départements.

Elles emploient 126 baluchonneurs formés, qui ont assuré 2569 jours de baluchonnage entre 2020 et le 30 septembre 2024, au bénéfice de 322 binômes aidants-aidés.

Chaque structure réalise 130 baluchonnages par an en moyenne, auprès, principalement, de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée (42 %), en perte d’autonomie en raison de l’âge (20 %) ou atteintes d’une maladie de Parkinson (10 %).

Parmi les autres maladies et troubles accompagnés, les troubles du neurodéveloppement chez l'enfant, la trisomie, les traumatismes crâniens, la sclérose en plaques, les suites d’un AVC, les cancers ou encore les pathologies rares (sclérose latérale amyotrophique, maladie de Huntington…)

Dans les débuts de l’expérimentation, au premier trimestre 2020, la moyenne de baluchonnage effectués par an et par organisme atteignait tout juste quatre. La progression est donc exponentielle, en phase avec les besoins des aidants et des aidés.

D’autant que les adhérents à Baluchon France ne sont pas les seuls à proposer du relayage à domicile.

Le baluchonnage, qui vient du Québec, est en effet plus exigeant que le relayage à domicile tel que défini dans la loi française. Par exemple, le relayage doit durer 24 heures au minimum, tandis que le baluchonnage représente un répit de trois jours au moins. Le baluchonneur doit aussi disposer d’une permanence téléphonique accessible 24h/24 et 7j/7 qu’il peut solliciter pour du soutien ou en cas de difficulté, ce qui n’est pas exigé dans le cadre du relayage.

Reste qu’en tenant compte de l’ensemble des organismes qui proposent du baluchonnage ou du relayage, les solutions pour les aidants sont nombreuses. Ainsi, 51 structures avaient été sélectionnées par les pouvoirs publics dans le cadre de l’expérimentation relayage, représentant en tout 220 établissements présents dans 54 départements et 14 régions.

Pour savoir s’il en existe près de chez soi, les aidants peuvent s’adresser au Clic ou à la plateforme de répit la plus proche.

La rédaction d’agevillage avait aussi compilé une liste non exhaustive de l’offre de relayage, à retrouver ici.