Etre aidant, être aidé
Rencontre avec Gwénaëlle Thual, la nouvelle présidente de l'Association française des aidants
Après 11 ans de présidence de Florence Leduc, Gwénaëlle Thual a pris cet été la tête de l’Association française des aidants. Rencontre avec la nouvelle présidente.
Cela fait un peu plus de 15 ans que Gwénaëlle Thual s’est engagée pour la cause des aidants. D’abord via la "Proximologie" : la recherche sur les aidants, une discipline de recherche lancée par les laboratoires Novartis au début des années 2000. « A ce titre, j’ai œuvré à la mise en place d’une quinzaine de travaux de recherche, mais aussi d’action concrète comme la formation en direction des professionnels du médicosocial ou les aidants », précise-t-elle.
Adhérente de longue date à l’Association française des aidants, elle a été choisie lors de l’assemblée générale extraordinaire de juin 2020 pour succéder à Florence Leduc et « accompagner l’association dans le changement d’échelle inscrit dans le projet stratégique 2018-2022. »
Un chantier quelque peu ralenti par une année 2020 qui a conduit l’association à devoir s’adapter. « Nous sommes restés mobilisés afin de continuer à travailler pour accompagner l’accès à l’information, notamment à travers des décryptages, une FAQ régulièrement mise à jour, mais aussi pour ajuster le fonctionnement des Cafés des aidants : certains porteurs ont continué à les organiser à distance, y compris dans des territoires extrêmement meurtris par le covid-19, avec des contenus adaptés », témoigne Gwénaëlle Thual.
Si certains projets ont dû être repoussés, l’association a tout de même pu organiser les rencontres nationales du réseau le 27 novembre, qui avaient cette année le lien pour thème. « Il nous semblait que depuis le début de la crise, le lien avait été re-questionné », souligne la présidente.
Le caractère physique du contact, la qualité du toucher est devenu indicateur de la qualité de la relation, on n’a jamais autant prononcé le mot contact
Même si le confinement n’a pas été forcément mal vécu : « certains nous ont dit avoir renoué, raffermi les liens, d’autres combien le quotidien était devenu plus violent. Ce premier confinement a été une expérience commune, mais vécue de façon très plurielle. »
A l’instar de la vie d’aidant : « c’est là tout l’objet de l’association : accompagner les aidants dans l’élaboration de leurs choix, quels que soient ces choix. »
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