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Les droits des personnes âgées
Connaître vos droits
Lors de son allocution qui a suivi son élection à la Présidence de la République, Emmanuel Macron a indiqué que ce vote l'obligeait pour les années à venir, au regard des reports de voix en sa faveur pour faire barrage à l'extrême droite.
Le Président a en effet devant lui des défis, des enjeux qui obligent : révolution de la longévité, réchauffement climatique, désarroi démocratique. De son côté, l'avancée en âge oblige à réfléchir à la manière de vivre au mieux ce parcours de vie et donc de vieillir debout, jusqu'au bout.
Le grand âge oblige et s'oblige à rester en mouvement, tous les jours. C'est difficile si l'on n'est pas accompagné, si l'environnement, la ville ne sont pas adaptés. À la veille de la journée de la mobilité ce 30 avril : le grand âge oblige les individus, leurs proches, les citoyens, les élus, les services publics à se mobiliser.
Au grand âge aussi, on est obligé de payer ses impôts. Cela peut devenir difficile là aussi avec la dématérialisation. Voir nos conseils cette semaine pour remplir la déclaration des revenus.
Au grand âge aussi on s'oblige à adopter les gestes écoresponsables à domicile : voir ce guide cette semaine qui aide à économiser l’électricité et le chauffage, lutter contre la pollution atmosphérique, réduire ses déchets, les trier et les recycler, préserver la qualité de l’eau et maitriser sa consommation. C'est utile pour la planète, pour les personnes qui avancent en âge, pour les intervenants à leur domicile, pour les proches aidants, pour tous les citoyens en fait.
Le grand âge peut rencontrer des maladies compliquées comme les pathologies neurocognitives. Du diagnostic à la relation d'aide au quotidien, ces maladies obligent autant les personnes malades, que leur proches aidants mais aussi le réseau professionnel autour d'eux. En ce moi d'avril dédié à la maladie de Parkinson, voir les programmes et ressources partout en France.
Le grand âge oblige souvent à se faire aidé, il rend les proches aidants obligés aussi. Comment ne pas rester enfermer dans l'injonction d'aider ? Comment aider sans s'épuiser ? C'est le thème de ma campagne d'affichage qui a démarré sur les abribus pour la journée nationale des aidants (JNA) ce 6 octobre. Et parce que les aidants sont des aimants, zoom cette semaine sur les jeunes aidants, les enfants, écoliers, étudiants qui aident un proche, avec le livre "A nos coeurs aidants" de Célia Samba.
Au grand âge, on peut être obliger de déménager, d'entrer en établissement médicalisé. Or les scandales invitent à la prudence : après Orpea c'est au tour du groupe privé Bridge d'être mis en cause par la cellule investigation de Radio France. Retrouvez aussi nos conseils pour visiter et choisir un établissement,. Allez aussi visiter les établissements labellisés Humanitude près de chez vous. Je serai ce 26 avril à l'Ehpad associatif La Neuville à Amiens pour une signature de mon livre portrait des pionniers de ce 1er label de bientraitance : "Vieillir debout, ils relèvent le défi" chez Chronique sociale.
On le voit, les enjeux du grand âge obligent individuellement et collectivement. Ils obligent chaque citoyen à s'interroger sur son parcours de vie pour anticiper et baliser les étapes de l'avancée en âge, pour ne pas peser sur ses proches aidants et éviter de les obliger. Le grand âge oblige aussi les décideurs politiques à organiser des politiques, des solutions accessibles, financées à chaque étape de ce parcours.
Emmanuel Macron s'était déjà engagé à voter une loi grand âge pour solvabiliser la 5ᵉ branche Autonomie de protection sociale. Le président estime que le vote de dimanche l'oblige.
Oui, la révolution de la longévité, le grand âge oblige, l'oblige.
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Les droits des personnes âgées
Outils et fiches pratiques
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Les droits des personnes âgées
Obligation rationnelle de rationner !
Les inégalités sociales demeurent un fait patent, aujourd’hui comme hier. Octogénaire j’ai conscience d’avoir suivi, et participé, parfois sans trop réfléchir, emporté par le grand désir de « réussir » ma carrière pour ma satisfaction, celle de ma petite famille, pour espérer une pension de retraite qui me permette de vivre correctement dans la dignité.
L’entrée, obligée, en situation de retraite, a marqué une rupture : j’ai quitté le travail dans une entreprise de production, pour une liberté dans une société de consommation où je pouvais « ne rien faire » en recevant pension.
Les temps d’expériences, réussites et échecs, demeurent des leçons d’un apprentissage expliqué dans mes premières années par mes parents et mes instituteurs. Je devais me trouver un projet de vie pour un long temps de vieillissement, ce dernier tiers de vie pour faire rapide, en continuant d’être l’aîné reconnu dans ma famille, mes enfants et ma fratrie. Je voulais demeurer citoyen responsable en partageant ma vie entre et avec quatre, cinq générations, dont deux, voire trois, en situation de retraite.
La nouvelle interpellation de Pierre Calame* sur « la finitude de nos ressources et l'obligation rationnelle de rationner l'usage des énergies fossiles » adressée aux candidats à la Présidence Française, m’offre une nouvelle occasion d’exprimer le pourquoi j’ai voulu demeurer professionnel pour entreprendre mon temps de retraite dans cette seconde carrière.
Les sciences, les technologies sont plus que jamais développées sur l’exploitation et la distribution de l’énergie dans une société industrielle de croissance permanente. Depuis internet nous développons une société de l’intelligence, qui distribue de l’information … sans lien avec les formations nécessaires, indispensables, dans des enjeux sociaux, culturels économiques, politiques… qui deviennent abscons pour une part de plus en plus importante des populations.
Alors, comment réussir « à rationner l’usage des énergies fossiles » pour limiter les développements des gaz à effet de serre ?
Je n’ai qu’une réponse impérieuse qui guide toujours ma vie : apprendre pour comprendre et entreprendre en remettant sans cesse en réflexions et actions, les réussites comme les échecs.
Il me faut anticiper trois, quatre décennies en modifiant mes modes, conditions, environnements de vie. Je n’ai plus à chercher la promotion pour un avenir meilleur, mais à faire de celui-ci une conduite de vie responsable, les alertes climat devenant de plus en plus incontestables, manifestes dans mes propres environnements, dans une société de plus en plus complexe et compliquée. Mais attention, le rationnement est déjà journalier pour de plus en plus de citoyens en France, en Europe, dans le monde. Veillons à une vraie gouvernance oéconomique** de répartition de la rareté.
C’est pourquoi depuis quelques mois nous travaillons sur ma proposition d’une « Chaire citoyenne », un lieu d’apprentissage permanent ouvert à tous et pour tous, où « la tribune ou siège élevé » sera partagé par des citoyens qui savent autrement, autre chose, pour d’autres raisons de vivre, pour participer en s’engageant après avoir compris pourquoi « rationner ». Sans cette condition première nous ne pouvons rien espérer.
Si vous pensez cette première condition indispensable, merci de m’adresser remarques, suggestions, critiques, conseils… qui nourriront mon travail.
Amitiés à toutes et tous, apprenons et entreprenons ensemble sans quoi nous disparaîtrons tous … après, sans doute, une longue période de souffrances. Évitons, j’aimerais.
Amitiés toujours
Pierre
retraité professionnel
retraité et long vieillissement en bonne santé, autonomie et participation.
* Pierre Calame est un ancien haut fonctionnaire français du ministère de l' Équipement, auteur de plusieurs essais sur le rôle et la place de l' État dans la société contemporaine, a été directeur général de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme de 1988 à 2009 et en préside aujourd'hui le Conseil de fondation. Président de l’association CITEGO et administrateur de l’Association de promotion de la Fabrique des transitions.
Essai sur l’oéconomie « comment dans le contexte de la mondialisation, l’humanité peut-elle concilier les nécessités économiques avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées » C’est la question que pose Pierre Calame dans son ouvrage.