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Punaises de lit : gare aux arnaques
Elles ont fait la une des médias à la rentrée… et ont inspiré des personnes malintentionnées : les arnaques aux punaises de lit se sont multipliées ces derniers mois. Comme de coutume, les plus vulnérables – dont les personnes âgées – sont plus particulièrement visés par les escrocs.
Tout savoir pour ne pas se faire avoir.
D’où viennent les punaises de lit ?
« La punaise de lit (ou Cimex lectularius) figure parmi les plus anciens parasites de l’homme », explique le ministère de la Santé. En clair, elle a toujours vécu parmi nous.
Mais leur recrudescence actuelle est causée par l’amplification des déplacements humains, l’essor des achats de seconde main, et le développement d’une résistance aux insecticides.
Comme elles peuvent survivre plusieurs mois sans se nourrir, elles se répandent facilement de lieu public en foyer, voyageant via les vêtements ou les bagages.
Mais elles ne traduisent en aucun cas un manque d’hygiène.
Comment savoir si elles ont infesté un logement ?
Deux hommes qui visaient des femmes âgées de plus de 90 ans se sont fait interpeller début décembre dans le Bas-Rhin, rapporte le Figaro.
Ils contactaient leurs victimes par téléphone, avant de se rendre chez elles où ils identifiaient une soi-disant infestation, puis leur vendaient de faux traitements très coûteux.
Or, il est assez facile de détecter soi-même la présence de ces parasites.
Ce sont souvent les piqûres qui donnent l’alerte : alignées par groupe de 3 à 5, sur les parties découvertes du corps (bras, jambes, visage).
Mais les punaises peuvent laisser d’autres indices derrière elles, notamment sur les draps : traces de déjections (petits points noirs) et/ou traces de sang (traces rouges allongées).
Que faire en cas d’infestation ?
D’abord, par voie mécanique et/ou thermique : congélation du linge, aspiration (en jetant le sac d’aspirateur immédiatement après), nettoyage vapeur, lavage en machine à plus de 60 °C…
Il faudra sans doute aussi se débarrasser du matelas ou du mobilier infesté.
Si ces premières mesures ne suffisent pas, il faudra faire appel à un professionnel pour un traitement chimique.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) recommande de s’adresser à des professionnels 3 D (désinfection, désinsectisation et dératisation) qualifiés et référencés par le ministère de la Transition écologique, et de demander plusieurs devis.
Ils permettront de comparer les prix, mais aussi les traitements proposés. Vérifiez aussi que le professionnel est en possession d’un certificat Certibiocide en cours de validité délivré par le ministère de la Transition écologique, indispensable pour tout traitement par insecticide.
La DGCCRF conseille aussi de se méfier des professionnels proposant des diagnostics en ligne, par téléphone ou en visio.
Même si l’idée que ces petites bêtes aient envahis son logement peut faire paniquer, mieux vaut prendre le temps pour ne pas se faire avoir, car des dizaines d’arnaques ont déjà été recensées.
Vous pouvez aussi appeler les services d’actions de salubrité ou d’hygiène de la Mairie.
A noter : la loi Elan dispose que c’est au propriétaire du logement, et non au locataire, d’assumer le coût de ces traitements, sauf s’il peut prouver que c’est ce dernier qui y a introduit les punaises de lit.
Et en cas d’arnaque ?
Face à ces pratiques malhonnêtes, la DGCCRF a développé un parcours de signalement spécifique aux services de lutte contre les rats, punaises de lit, désinfection.
Pour rappel, le professionnel ne peut pas vous demander de payer avant d’avoir fait quoi que ce soit, et doit impérativement vous remettre une facture.
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