Comprendre les fragilités
Prévention du suicide : des outils pour informer, soulager, orienter et réduire le risque
Selon la treizième édition de l’observatoire SOS amitié des souffrances psychiques, le taux d’appelant évoquant le suicide diminue en 2022. Mais la France compte environ 9 000 décès par suicide par an, soit 13,4 pour 100 000 habitants, bien plus que le taux européen (11,3). Les plus de 75 ans sont particulièrement concernés. Pistes de réponses face au risque suicidaire.
Des numéros de téléphone pour se faire aider
Depuis 1960, les écoutants de SOS amitié proposent une écoute généraliste, anonyme et confidentielle, centrée sur la personne, au téléphone au 09 72 39 40 50, 24h sur 24 et 7 jours sur 7, mais aussi par chat chaque jour de 13h à 3h du matin et par messagerie (réponse sous 48 h).
S’il n’est pas le seul de l'association, la prévention du suicide reste son objectif premier.
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2021, le gouvernement a mis en place un numéro national de prévention du suicide gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur l’ensemble du territoire (métropole et Outre-Mer), le 3114.
Il permet d'apporter une réponse immédiate aux personnes en détresse psychique et à risque suicidaire, à l’entourage des personnes à risque suicidaire, aux endeuillés par suicide, et aux professionnels en lien avec des personnes suicidaires qui souhaitent obtenir des avis et conseils spécialisés.
Parmi les autres numéros dédiés à l’écoute et la prévention du suicide, le 01 45 39 40 00 (Suicide écoute) joignable à tout moment, et le 01 40 44 46 45 (SOS suicide phénix), de 13h à 23h.
Il existe également de nombreuses associations spécialisées un peu partout en France, à retrouver sur la cartographie établie par l’Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS).
Sur les sites internet de Suicide écoute et de l’UNPS sont aussi disponibles de nombreuses ressources pour s’informer sur le suicide et apprendre à en parler, le premier pas pour réduire le risque.
Après une tentative de suicide, VigilanS
La survenue d’une tentative de suicide multiplie par 20 le risque de tentative dans l’année suivante, et par 4 le risque de suicide ultérieur, observe Santé publique France.
Aussi, depuis 2015, le dispositif VigilanS organise autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui garderont le contact avec elle après sa sortie de l’hôpital.
Initialement créé dans les Hauts-de-France, VigilanS est aujourd’hui déployé dans 17 régions dont 4 régions d’Outre-mer et dans 96 départements. Il permet de réduire le risque de réitération suicidaire de près de 40 %