Trouver son lieu de vie
Paris veut soutenir le développement d’habitats partagés
Présentés comme une formule intermédiaire entre le domicile historique et l’Ehpad, les habitats partagés sont plébiscités par de nombreux Français. Ils sont cependant encore rares dans l’Hexagone. Pour soutenir leur développement, différentes initiatives ont été lancées ces derniers mois, comme l’aide à la vie partagée tout juste mise en place à Paris.
Entrée en vigueur en janvier 2021, l’aide à la vie partagée, ou AVP, a pour but de soutenir les collectivités qui souhaitent proposer des lieux de vie accompagnés, inclusifs et partagés aux personnes en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
Des lieux de vie alternatifs qui doivent permettre de préserver l’autonomie, mais aussi de lutter contre l’isolement social. Chaque habitant dispose d’un appartement privé, mais a aussi accès à des espaces communs où sont organisées diverses activités, dans un logement qui doit être bien inséré dans la vie locale.
Dans cette optique, l’AVP finance « le projet de vie sociale et partagée mis en œuvre dans l’habitat inclusif. Elle financera l’animation, mais aussi la coordination du projet de vie sociale ou la régulation du « vivre ensemble » », explique la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, en charge de cette aide. En clair, un professionnel qui a pour mission de faire vivre le projet de vie collective établi par les habitants.
Une aide indirecte, car elle est versée au porteur de projet et non à chaque habitant, par le Conseil départemental. À ce jour, 91 départements sont déjà engagés dans le dispositif, dont Paris qui l’a lancé le 13 avril.
En parallèle, un collectif baptisé 150 000 en 2030 a émergé en mars. Regroupant une douzaine d’entreprises et d’associations spécialisées dans le logement partagé, il milite pour le développement de ces types d’habitats, à hauteur de 150 000 places d’ici à 2030, un chiffre issu d’un rapport remis au gouvernement en juin dernier.
Le lancement de ce collectif constitue « une manière d’interpeller le futur Président de la République sur la nécessité d’intégrer cet habitat à la loi dépendance à venir et de lever les freins actuels qui embolisent son développement », selon son manifeste.
Aujourd’hui, seules 5000 places d’habitat partagé sont ouvertes.
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