Bien vieillir (prendre soin de soi)
Maladies respiratoires : le point sur les vaccins recommandés aux seniors


Une nouvelle campagne de vaccination contre le covid-19 débute ce lundi
Une nouvelle campagne de vaccination contre le covid-19 démarre ce lundi. L’occasion de faire le point sur les vaccinations recommandées aux plus âgés.
Le ministère de la Santé a programmé une nouvelle campagne de vaccination contre le covid-19, à compter du lundi 14 avril et jusqu’au 14 juin, avec la possibilité de la prolonger d’un mois si la situation épidémiologique le justifiait.
Seuls les Français les plus à risques de formes graves sont concernés, à savoir :
- les personnes âgées de 80 ans ou plus ;
- les patients immunodéprimés, quel que soit leur âge ;
- les résidents d’Ehpad et d’USLD (unités de soins de longue durée).
Ces personnes pourront recevoir une dose de vaccin dans un délai de 3 mois après la dernière injection ou infection.
Comme précédemment, les personnes souhaitant se faire vacciner pourront faire appel à divers professionnels de santé : médecins, sages-femmes, pharmaciens, infirmiers ou chirurgiens-dentistes.
Pour la grippe en revanche, la campagne de vaccination est terminée. Elle a rencontré un succès tout relatif. Au 31 décembre 2024, une personne âgée de 65 ans et plus sur deux seulement était vaccinée, soit un peu moins que durant la campagne précédente, indique Santé publique France.
Or sur les 10 000 décès annuels causés par la maladie, 90 % touchent des seniors. Par ailleurs, on observe huit fois plus de risque d’AVC et dix fois plus de risque d’infarctus du myocarde à la suite d’une grippe, souligne le collectif d’experts A-grippe-toi.
Avec un impact massif, aussi, sur notre système de santé et notre économie. Le collectif estime à près d’un milliard d’euros par an les coûts directs (hospitalisations, consultations…) et indirects (absentéisme…) de la maladie.
Autre maladie respiratoire sous surveillance, le VRS, ou virus respiratoire syncytial, très contagieux, est lui aussi susceptible de provoquer des effets sévères chez la personne âgée : syndrome de détresse respiratoire aiguë, complications graves telles que l’exacerbation d’une maladie cardiopulmonaire sous-jacente ou une pneumopathie nécessitant une assistance respiratoire, lesquelles peuvent conduire au décès, indique la Haute autorité de santé.
La HAS a donc en toute logique fait ajouter le vaccin contre le VRS sur la liste des vaccinations recommandées aux 75 ans et plus (et dès 65 ans pour les personnes qui présentent un facteur de risque respiratoire ou cardiaque).
Le hic ? « A ce jour, en France les patients âgés ne peuvent pas bénéficier de ces innovations vaccinales : les vaccins contre le RSV ne sont pas disponibles auprès des collectivités et ne sont pas remboursés, faute d’entente sur le prix de remboursement », déplore la Société française de gériatrie et de gérontologie.
En effet, si les pharmaciens sont désormais autorisés à prescrire et administrer ce vaccin, les personnes souhaitant en bénéficier devront débourser près de 200 euros…
Pour s’en prémunir, il faut pour l’instant se contenter d’appliquer les gestes barrières durant l’hiver.
A noter : la semaine européenne de la vaccination débute le 27 avril. L’occasion de faire le point avec son médecin, de vérifier que son carnet de vaccination est à jour ou de s’informer sur le sujet.