Bien vieillir (prendre soin de soi)
L’âge de la flamme ne diminue pas son intensité
A quelques jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, revenons sur cette flamme qui ne s'éteint jamais et circule de relais en relais, quelle que soit la situation de handicap ou l'âge du relayeur (comme le centenaire Maurice Chatelet).
La flamme d'une torche, d'une bougie a toujours la même intensité, quelle que soit la hauteur de la chandelle, quel que soit le temps consumé.
Juste avant de s'éteindre, on voit même cette flamme… s’enflammer !
Seul l'asphyxie, le manque d'oxygène, diminue cette flamme et l'étouffe. La baisse de son intensité est un signal (comme au temps des mines de charbon du début 19ᵉ et 20ᵉ siècles).
Quelle belle analogie que cette flamme olympique avec l'énergie de la vie, jusqu'au bout, malgré tout. Cette énergie que l'on voit dans les regards, dans la mobilisation des participants des olympiades qui se déploient partout, pour tous les âges à l'occasion de ces JO 2024. Découvrez aussi comment les chevaux peuvent remettre tous les seniors en mouvement, même les plus isolés, même les plus malades, avec l'équithérapie, comme à Louviers en Normandie, labellisée Ville Amie des Aînés.
Une flamme à entretenir, à reconnaître aussi : le collectif Je t’aide veut aider les aidants à se reconnaître en tant que tels avec sa campagne d'affichages annuelle sur les abribus de France. C'est fondamental pour le bien-être et les droits de ces proches qui risquent de s'oublier et de perdre la flamme.
Eviter que la flamme ne s'éteigne, ne s'étouffe, c'est tout un art. A Paris, la ville s'attaque justement à un trouble plus fréquent qu’on ne le pense, associé à l'isolement jusqu'à l'étouffement : le syndrome de Diogène.
Alors pour cultiver la flamme, restons éveillé, curieux, vigilant, ouvert… aux œuvres des artistes comme ces auteurs de livres primés par des résidents des résidences Nohée (ex-Cogedim Club) ou ces artistes amateurs âgés récompensés par un concours de peinture.
Oui, l'âge de la flamme ne diminue pas son intensité. Reste qu'il est difficile, impossible même de l'entretenir… seul.
Cultiver la flamme est un enjeu autant individuel que collectif. C'est politique, au sens noble, non inflammable du terme.