Bien vieillir (prendre soin de soi)
Les vieux sont indispensables et donnent 7 milliards autour d’eux… mais ça coûte aussi d’être vieux
Deux études parues ces derniers jours viennent éclairer l’impact financier du vieillissement. S’il coûte cher d’être vieux, les plus âgées contribuent aussi de façon conséquente à l’économie.
Combien ça coûte d’être vieux en France ? interrogent Retraite.com et Silver Alliance dans leur baromètre annuel.
Réponse : de plus en plus cher. Le coût des services et des produits pour bien vieillir à domicile a en effet augmenté de 6,83 % entre 2021 et 2022. Soit une hausse « légèrement supérieure à l’inflation générale qui est de 6,2 % selon les derniers chiffres publiés par l’Insee au 15 novembre 2022 », commente le directeur de la Silver Alliance (regroupement d’entreprises de la Silver économie), Benjamin Zimmer. Entre le 1er janvier 2020 et le 1er janvier 2022, l’augmentation se monte à 10,56 %
Il faut aujourd’hui compter 1164 euros chaque mois à partir de 65 ans, selon le baromètre, pour une retraite moyenne de 1509 euros.
Ce qui reste cependant moins cher que le prix d’un Ehpad, dont le prix médian était estimé à 2004 euros en 2019.
Dans le détail, ce coût mensuel s’établit à :
- 646 euros par mois pour les 65-75 ans (vs 583 euros en 2021), soit + 10,83 % par rapport à 2021
- 827 euros par mois pour les 75-85 ans (vs 748 euros en 2021), soit + 10,5 % par rapport à 2021
- 2 020 euros par mois pour les + 85 ans (vs 1 939 euros en 2021), soit + 4 % par rapport à 2021
Mais si être vieux coûte, les personnes âgées contribuent aussi de façon conséquente à l’économie.
Dans son enquête La France des seniors, le pôle d’innovation spécialisé Silver Valley chiffre à 7,7 milliards d’euros par an les « flux financiers informels » distribués autour d’eux.
Premiers bénéficiaires de cette aide, les membres de leur famille. Un senior sur deux donne de l’argent à ses descendants, et pour 14 % des 22,8 millions plus de 55 ans, cette aide est régulière, avec un montant moyen de 200 euros par mois.
À cela s’ajoutent les 23 millions d’heures de garde assurées par les grands-parents chaque semaine, soit l’équivalent de 650 000 emplois à temps plein. Une aide dont le montant n’est pas estimé dans l’enquête, mais qui permet des économies de taille aux parents. De même que l’engagement bénévole, le soutien de proximité (voisins…) qui n’est pas non plus chiffré. Un engagement à saluer en cette journée mondiale du bénévolat le 5 décembre.