Vivre chez soi
Les particuliers employeurs ont désormais accès à un service de santé au travail


Le secteur des particuliers employeurs se structure un peu plus en 2025 avec la création en janvier du Service de prévention et de santé au travail national (SPSTN). Son rôle ? Assurer la santé et la sécurité des salariés et leur maintien dans l’emploi. Explications de la présidente de la Fepem Julie L’Hotel Delhoume.
« Le service était complexe à mettre en place, car la majorité des salariés du particulier employeur exerce à temps partiel, et peuvent être multi-activités et multi-employeurs », souligne Julie L’Hotel Delhoume. Ce qui les expose, notamment, à des risques différents.
Mais c’est désormais chose faite : le Service de prévention et de santé au travail national (SPSTN) a officiellement ouvert ses portes le 2 janvier à 8h30… et a immédiatement reçu un premier appel.
Il est joignable du lundi au vendredi de 8h30 à 18h au 0 986 865 865 (prix d’un appel local), ou en renseignant un formulaire en ligne sur le site du service.
Depuis son ouverture, le SPSTN reçoit 150 à 200 appels par jour, et a déjà organisé une trentaine de visites médicales.
S’il est ouvert aux salariés comme aux employeurs, ce sont ces derniers qui appellent principalement pour l’instant. Majoritairement pour connaître les démarches à entreprendre en cas d’arrêt de travail de son salarié.
A partir de l’été 2025, le SPSTN commencera à se déployer en région. Il devrait couvrir tout le territoire à l’été 2027. Le service travaillera en lien avec les services de santé au travail locaux pour apporter un service de proximité.
Pour le financer, les particuliers employeurs acquittent depuis le 1ᵉʳ janvier une nouvelle contribution santé au travail, fixée à 2,7 % des salaires bruts et plafonnée à 5 euros par mois et par bulletin de paie.
Une somme volontairement réduite, car certains particuliers employeurs sont fragiles financièrement, souligne la présidente de la fédération des particuliers employeurs, les bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap (PCH) par exemple.
Cette contribution sert à financer le fonctionnement du service, qui compte 43 salariés, mais aussi à prendre en charge le temps et les déplacements des salariés qui se rendent aux visites médicales obligatoires. L’objectif étant de « de mutualiser les coûts et garantir des services équitables, quels que soient la région et le métier exercé », précise la Fepem.
« Certaines visites peuvent être assez longues », ajoute Julie L’Hotel Delhoume. « Le service a par exemple reçu un salarié qui travaillait pour 14 employeurs. »
En prenant soin de la santé des salariés, la Fepem espère rendre le secteur plus attractif, et de lutter contre la baisse du nombre de salariés du particulier employeur (- 2,2 % entre 2022 et 2023) et faire face aux besoins grandissants aujourd’hui et demain.
Consulter le site du Service de prévention et de santé au travail national (SPSTN)
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