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L'aide à la vie partagée : pour inciter à vivre chez soi sans être seul
Prévue dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, l’aide à la vie partagée (AVP) est une allocation individuelle allouée aux personnes en perte d’autonomie souhaitant s’installer dans un logement ou un ensemble de logements regroupés autour d'un espace de vie commun. Une aide déjà proposée par cinq départements et qui devrait prendre de l’ampleur dans les prochains mois. Explications.
La loi ELAN adoptée en 2018, portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, prévoyait le "forfait inclusif" ayant pour objectif de financer le projet de vie sociale et accompagnée au sein de ces habitats alternatifs.
Aujourd'hui, une nouvelle aide vient compléter les mesures déjà en place afin de permettre à chacun de vivre chez soi sans être seul, de rester ancré dans la vie sociale.
Avec l’appui de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), ce nouveau dispositif en faveur du développement de l’habitat inclusif constitue une réponse pour lutter contre l’isolement et la perte d’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
Une aide pour rompre l’isolement
Ainsi, l’AVP peut être attribuée, sans conditions de ressources, à toute personne d'au moins 65 ans ou tout majeur en situation de handicap (bénéficiant d'une reconnaissance de handicap par la MDPH ou d'une pension d'invalidité de l'assurance maladie), dès lors que leur résidence principale est conventionnée “habitat inclusif”. Convention qui doit être réalisée auprès du département par le bailleur ou l'association partenaire.
Le montant de l’aide à la vie partagé peut aller jusqu'à 10 000 € par an et par habitant, versés directement à la personne morale chargée d’assurer le projet de vie sociale et partagée, afin de contribuer au financement des fonctions d'animation, de régulation des liens entre résidents et avec l'extérieur, ou de coordination des interventions extérieures (en dehors des interventions médico-sociales) dans les habitats inclusifs.
Toutefois, cette aide étant versée par le Conseil départemental, pour en bénéficier il faut que l’habitat se situe dans un des départements qui a mis en place le dispositif.
“Nous avons actuellement 5 départements engagés (Gironde, Meurthe-et-Moselle, Côtes-d’Armor, Nord et Seine-Saint-Denis) et 56 départements ayant exprimé officiellement leur volonté de s’engager d’ici à la fin de l’année 2022” précise Stéphane Corbin, directeur adjoint de la CNSA.
Les aidants invités à donner leur avis sur l’habitat inclusif
Les aidants sont les premiers à constater chaque jour les difficultés de leur proche à vivre dans un logement qui devient de moins en moins adapté à leur perte d’autonomie et rend compliqué un maintien à domicile.
Dans l’optique d’identifier les difficultés à domicile et d’imaginer des solutions d’habitats alternatifs répondant pleinement aux besoins, l’Unaf, la Compagnie des aidants et l’APF France handicap proposent aux aidants de s’exprimer sur la pertinence de l’habitat inclusif.
Cette courte enquête est ouverte jusqu’au 7 novembre, et est destinée à toutes les personnes qui accompagnent un membre de leur famille et en particulier un proche atteint de la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ou en situation de handicap.
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