Vivre chez soi
Journée mondiale de la santé : des inégalités persistantes en France


A l’occasion de la journée mondiale de la santé ce lundi 7 avril, où en est-on, en France, en matière de santé ? Si France assos santé, l’union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé, note un niveau d’information jamais atteint, les inégalités en matière d’accès aux soins, aux médecins, aux traitements semblent s’accroître.
Dans son baromètre annuel, France assos santé formule plusieurs constats : si les Français s’estiment de mieux en mieux informés en matière de santé, dans les faits, ils connaissent moins leurs droits en 2025 qu’en 2024.
Précisément, ils sont moins nombreux dans cette édition à savoir qu’il existe un droit des malades à voir sa douleur soulagée, à refuser ou interrompre un traitement ou encore à un accès égal aux soins sans discrimination.
Un accès aux soins qui tend par ailleurs à se détériorer. En matière de santé auditive par exemple, le délai d’obtention d’un rendez-vous avec un ORL est passé de 1 mois et 1 semaine en 2018 à 2 mois en 2024, selon un baromètre FHF/Ipsos de 2024.
France assos santé note également que pour 37 % des Français, l’obtention d’un rendez-vous (toutes spécialités médicales confondues) s’apparente à une expérience négative, et même très négative pour 13 % d’entre eux.
Au-delà du manque de médecins, et de la pénurie de médicaments qui affecte 39 % des Français et jusqu’à 53 % chez les personnes en ALD, l’aspect financier pose aussi problème.
Toujours en matière de soins auditifs, 69 % des ORL sont conventionnés en secteur 2 contre 39 % de secteur 1, pointe l’Association nationale de l’audition.
D’après une enquête menée par la solution de gestion d’épargne en ligne Yomoni, la santé est même devenue un luxe pour 57 % des Français. Seules 15 % des personnes interrogées déclarent que la santé n’a jamais été une contrainte financière, et près d’un Français sur trois (28 %) a déjà dû renoncer à un soin médical par manque d’argent.
Une proportion qui atteint plus de quatre personnes âgées de 65 à 75 ans sur 10 dont le foyer dispose de revenus inférieurs à 2000 euros par mois.
Une classe d’âge concernée à 84 % par des restes à charge, même si près de 40 % d’entre eux sont actuellement en ALD (affection de longue durée), souligne le groupe de prévoyance Alptis. Et 20 % d’entre eux ont été contraints de réduire leur complémentaire santé pour des raisons de budget.
Se soigner est donc aujourd’hui difficile d’accès pour de nombreux Français, pour des raisons de disponibilité des soignants, des traitements mais aussi financières.
Sur ce dernier point cependant, des solutions existent, comme la complémentaire santé solidaire, dont les plafonds viennent d’augmenter, et la mise en place du 100 % santé, qui permet de bénéficier de soins et équipements dentaires, en optique et en audiologie.
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