Journée de solidarité : 3,2 milliards d’euros récoltés pour l’autonomie

Fixée au lundi de Pentecôte en 2004, suite à la canicule meurtrière de l’été précédent, la journée de solidarité peut depuis 2008 avoir lieu n’importe quand. Durant un autre jour de congé (hormis le 1er mai), une journée de RTT ou toute autre modalité correspondant à 7 heures de travail.

Concrètement, il s’agit pour les salariés et les fonctionnaires de travailler sans être rémunérés, les montants des salaires correspondants étant versés à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Cette contribution solidarité autonomie devrait se monter cette année à 2,4 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter les 863,6 millions d’euros de recettes de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa), qui correspond à la contribution des retraités et préretraités imposables.

Elle représente 0,3 % des montants bruts de leurs retraites, allocations de préretraite ou pensions d’invalidité.

Ces 3,2 milliards viennent compléter le budget de la CNSA, composé principalement d’une fraction de la CSG (contribution sociale généralisée), mais aussi d’une dotation de l’État et d’une taxe sur les salaires.

En 2023, c’est un budget total de 38,6 milliards d’euros qui permettra de financer la politique d’aide à l’autonomie : allocation personnalisée d’autonomie, dotation aux Ehpad et aux services à domicile, prévention, soutien aux aidants, développement de nouvelles formes d’habitat comme l’habitat inclusif…

Un budget jugé insuffisant par de nombreux professionnels du secteur grand âge, qui appellent de leurs vœux une loi grand âge.

Une proposition de loi « Bien vieillir » avait été débattue en avril, mais n’avait pu être examinée dans son intégralité. Un premier pas pour les professionnels, mais loin d’engager la transformation nécessaire...

La feuille de route grand âge du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées devrait quant à elle être dévoilée fin juin. Reste à voir si elle sera à la mesure des attentes des personnes âgées, des aidants et des professionnels du secteur.