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Etre aidant, être aidé

Jeunes aidants, génération sandwich : qui sont ces aidants qui passent sous les radars ?

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 07/10/2024

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Si près de 9 Français sur 10 savent aujourd’hui ce que signifie être aidant, certains continuent de passer sous les radars. C’est le cas notamment des jeunes aidants, mais aussi de la génération sandwich. Explications.

Selon une enquête de septembre 2023, les jeunes aidants, c’est-à-dire les personnes de 16 à 25 ans qui aident un proche, sont aujourd’hui environ un million en France. Soit 13 % de cette classe d’âge, qui aide un parent, un grand-parent ou parfois un conjoint dans les gestes de la vie quotidienne, pour ses soins, son suivi médical ou administratif, parfois financièrement.

Plus âgés, les aidants qui appartiennent à la « génération sandwich » apportent une aide pour les actes de la vie quotidienne et/ou un soutien, financier, matériel ou moral de manière significative à plusieurs générations simultanément.

Ces salariés, âgés de 51 ans en moyenne, seraient environ 900 000. Ils ont des enfants, parfois adultes, à charge, et font face à des situations d’aide diverse. Ils peuvent par exemple accompagner un parent en perte d’autonomie et s’occuper d’un enfant avec des troubles (troubles dys, déscolarisation, trouble du spectre de l'autisme, déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité…), une maladie ou un handicap qui ne sont pas encore reconnus pour obtenir un statut d’aidant.

De fait, près d’un tiers des salariés de la génération sandwich ne se reconnait pas en tant qu’aidante ou aidant, bien qu’ayant à première vue toutes les caractéristiques, montre une étude menée par Malakoff Humanis et Audencia.

Pourtant, leur situation engendre des conséquences négatives sur leur vie professionnelle : 62 % des salariés pivots jugent que leur situation a un impact sur leur capacité à gérer la charge de travail. 38 % considèrent qu’elle a des conséquences en termes d’évolution de la carrière professionnelle, et 36 % sur la possibilité de se former, tandis que 29 % estiment que la capacité à trouver un emploi en est affectée.

Mais aussi sur leur santé. D’après un dossier du service statistiques du ministère de la Santé, parmi les personnes aidant régulièrement une personne âgée de 60 ans ou plus, une sur deux déclare que l’aide apportée a une conséquence sur sa santé.

Plus précisément, 19 % déclarent au moins une conséquence sur leur santé physique (fatigue physique, trouble du sommeil, problème de dos ou palpitations) et 37 % en déclarent au moins une sur leur santé mentale (fatigue morale, solitude, se sentir dépressif, anxieux).

Des effets délétères plus présents chez les aidantes que chez les aidants, relèvent les auteurs du dossier.

Les femmes étant également les premières à subir les conséquences de l’aidance sur leur vie professionnelle, d’après l’étude Audencia/Malakoff Humanis.

De même, les jeunes aidants rencontrent des difficultés sur les plans scolaire et professionnel. Deux catégories d’aidants qui ont donc plus particulièrement besoin de soutien.

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