Bien vieillir (prendre soin de soi)
Isolement : le tissu social fragilisé après deux ans de pandémie
Pistes pour rompre l’isolement au lendemain de la journée des solitudes le 23 janvier
Au lendemain de la journée des solitudes le 23 janvier, force est de constater que le lien social paye un lourd tribut à la situation sanitaire. En particulier notamment des mesures de distanciation sociale mises en place pour limiter la propagation du coronavirus, qui ont conduit à une forte fragilisation du tissu social.
En janvier 2021, 24 % de la population française se trouvait en situation d’isolement relationnel, contre 14 % en janvier 2020, indique le Credoc dans une enquête datée de décembre.
Des constats qui rejoignent ceux des Petits frères des pauvres. L’association avait en effet observé, 18 mois après le début de la crise sanitaire, une augmentation de 77 % du nombre de personnes âgées en situation de « mort sociale ».
Certes, les premiers mois de la pandémie ont vu une explosion des usages en matière de nouvelles technologies, d’appels en visio. Mais, alerte le Credoc, « pour une très nette majorité, les échanges numériques sont, au mieux, une solution temporaire (34%), et le plus souvent (40%) un pâle substitut des interactions sociales de visu ».
Par ailleurs, les plus âgés, moins aguerris, moins équipés aussi, n’ont pas tous pu se tourner vers ces moyens de communication alternatifs.
Mais d’autres solutions existent pour recréer du lien et briser cet isolement.
S’il ne remplace pas non plus les rencontres physiques, le téléphone est un outil parfois mieux accepté pour entrer en lien.
Pour prendre des nouvelles de ses proches, mieux vaut téléphoner quelques minutes tous les jours que plus longuement mais moins fréquemment, rappelait Jérôme Guedj dans son rapport Lutter contre l’isolement des personnes âgées fragilisées en période de confinement au printemps 2020.
Des nombreuses associations proposent par ailleurs un numéro dédié aux personnes isolées, comme Solitud’Ecoute des Petits frères des pauvres (0 800 47 47 88), SOS amitié (09 72 39 40 50), la Croix Rouge (09 70 28 30 00), l’association Au bout du fil pour recevoir des appels réguliers (renseignements au 01 70 55 30 69).
Il existe aussi des numéros à destination des aidants, particulièrement touchés par les conséquences de la crise : certains sont locaux, d’autres nationaux.
Certaines organisations peuvent aussi rendre visite aux personnes isolées qui le souhaitent, notamment les Petits frères des pauvres. Sans oublier les associations et les solidarités locales, les équipes citoyennes Monalisa : à l’échelle du quartier, de la commune, il peut y avoir des initiatives dédiées à la lutte contre l’isolement. Renseignez-vous au centre communal d’action social de la Mairie.
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