Intergénération, lien social : un premier « dojo solidaire » ouvre en Ehpad

En cette année olympique, c’est par l’intermédiaire du sport que l’Ehpad Galignani renforce ses liens avec l’extérieur.

La rénovation de l’établissement a en effet permis de créer cet espace de 117 m², qui proposera des cours de judo, karaté, aïkido et même de MMA aux résidents, jeunes et habitants de la ville. Un cours d’appréhension des chutes, pour apprendre à tomber et à se relever, est aussi programmé.

Ce dojo solidaire a été créé en partenariat avec la ville, l’Agence nationale du sport et la Fédération française de judo, et vient compléter le partenariat entre l’Ehpad et le club de natation ASCE Les Dauphins de Corbeil.

L'établissement accueille en effet les jeunes nageuses et nageurs du Centre d’accession et de formation (CAF) de l’association sportive.

Mais les liens qu’entretient la maison de retraite avec sa ville ne passent pas uniquement par le sport : théâtre, spectacle, expositions sont également au programme.

L’établissement a aussi conclu un partenariat avec le Musée du Louvre, et accueille un médiateur artistique tous les 15 jours dans le cadre d’ateliers, des reproductions d’œuvres d’art au sein de l’Ehpad.

Un établissement particulièrement dynamique, souligne l’InterCVS 91. « L'intergénérationnel est une réalité depuis des années dans cette maison de retraite. Résidents, soignants, aidants et sportifs se côtoient pour le bien-être et l’épanouissement mutuel. Cette ouverture traduit parfaitement la vision de Corbeil-Essonnes en matière de solidarité et d’innovation. Elle offre un bel exemple d’interaction entre tous les âges ».

Pour François Curti, membre du conseil de la vie sociale de l’Ehpad, tous ces projets « incarnent bien les liens intergénérationnels que nous souhaitons développer. Le dojo solidaire est une nouvelle voie dans notre Ehpad hors les murs pour le vivre ensemble ».

Porté par la Fédération française de judo, le programme a pour ambition de créer 1000 dojos solidaires d’ici à fin 2026.

« Nous pensons qu’un dojo peut être bien plus qu’un lieu de pratique sportive », explique la FFJ. « Aujourd'hui en France, il y a 1 400 quartiers prioritaires où il y a une inégalité forte dans l'accès au sport », ajoute son président Stéphane Nomis.

Des quartiers où ces dojos solidaires doivent devenir de nouveaux lieux de vie, qui proposent des arts martiaux, mais aussi, en lien avec les associations locales, des activités culturelles, de l’aide aux devoirs, aux démarches administratives…

A ce jour, 350 dojos solidaires ont ouvert ou sont en projet. Dont un, désormais, au cœur d’un Ehpad.