Guérir le grand âge ?

Le titre du livre Guérir la vieillesse présenté cette semaine est une provocation.

Une provocation qui nous pousse à interroger notre recours à la médecine pour soigner tous les maux de notre société.

Pourrait-on guérir le grand âge ?

Aujourd'hui on ne guérit pas de la maladie de Parkinson. La journée mondiale Parkinson ce 11 avril est justement l'occasion de pilonner les idées reçues.

Aujourd'hui on ne guérit pas des maladies neurocognitives comme Alzheimer. Mais peut-on interdire aux personnes malades à un stade léger de ne plus conduire ?

Sachant que si guérison il y a, celui qui guérit c'est la personne malade et non le soignant qui a pour mission d'apporter les meilleurs soins possibles.

Un prendre soin dans des services ou institutions qui gagneraient à s'ouvrir à tous les regards.

C'est l'enjeu de l'Observatoire du grand âge.

Sa vice-présidente Florence Aubenas estime que le grand âge est un grand impensé de notre société. Un impensé dont va devoir se saisir le prochain président de notre République pour rassurer et éviter les surcoûts, les pressions, la fuite des professionnels.

Un futur président qui ne pourra pas faire l'économie d'une vraie loi Grand âge pour financer la 5eme branche autonomie et développer l'attractivité des métiers du grand âge, ces magnifiques métiers du lien qui aident à vieillir debout, jusqu'au bout, malgré tout, partout.

C'est possible.

Parmi les réalités encourageantes, les labellisés Humanitude proposent un autre récit sur le grand âge avec des lieux ressources en échos aux défis démographiques et climatiques. Voir aussi cette semaine ces très vieilles personnes qui réalisent leurs rêves d'escalades, de saut en parachute.

Un grand âge dont on ne guérit pas mais que l'on vit, ensemble et qui nous fait tous grandir.