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Maltraitance
Connaître vos droits
Lancés en mars, les états généraux de la maltraitance ont présenté leurs conclusions ce lundi. Gros plan sur leurs constats et propositions.
Des dizaines de débats, d’auditions, des groupes de travail, des contributions institutionnelles, des états des lieux de la lutte contre la maltraitance dans sept autres pays… c’est une somme colossale de travaux qu’il a fallu analyser et synthétiser pour parvenir au rapport présenté ce jour à la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé et la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées Fadila Khattabi.
Il s’agissait d’une part d’entendre toutes les parties prenantes, des personnes âgées aux associations en passant par les professionnels soignants, la police ou la justice (les avocats n'ont cependant pas été intégrés aux travaux) pour un regard le plus exhaustif possible sur la situation actuelle.
Le rapport formule 20 constats, répartis selon quatre grand axes.
D’abord, le sujet est invisibilisé, en raison de la peur des victimes et des témoins, de conflits de loyautés potentiels, de la méconnaissance des droits et des circuits d’alerte, de l’âgisme (et du validisme), et de son absence à l'école. Les maltraitances des personnes qui vivent à domicile sont particulièrement méconnues et invisibles.
Ensuite, il n’existe pas de réponse publique instituée à la maltraitance. La politique publique de lutte contre la maltraitance est insuffisante, ce qui se traduit par un sentiment d’impuissance des témoins et des difficultés à évaluer la situation et faire des signalements. De plus, aucune politique organisée de prévention n’existe, pas plus que de lieux ressources sur les territoires. Enfin, l’ampleur du phénomène n’est pas connue de façon fiable faute de données suffisantes.
Troisième grand constat, cette absence de réponse aux maltraitances est perçue comme un abandon des pouvoirs publics. Sans incarnation politique, sans contrôle efficace des établissements, sans réponse rapide aux plaintes, les Français se sentent abandonnés. Une atteinte à la promesse républicaine d’égalité et de fraternité de tous les citoyens. La réponse judiciaire, elle, est perçue comme inaccessible.
Dernier constat, plus optimiste cette fois, les maltraitances ne sont pas une fatalité. Souvent évitables, elles peuvent être notamment limitées par une meilleure communication, une prise en compte de l’épuisement et l’isolement des professionnels et des aidants, mais aussi par une régulation externe et des contrôles.
Les 70 propositions du rapport doivent permettre de répondre à sept grands objectifs :
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Outils et fiches pratiques
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Bonjour,
merci pour cette synthèse très intéressante.
Je n'ai pas du tout entendu parler des 2 heures de lien social qui seront mis en place à partir de janvier 2024 par les services à domicile pour mieux prévenir lisolement,.
Est-ce que c'est une mesure qui a déjà été actée ou qui est en projet ?
Avez-vous des informations à me communiquer à ce sujet ?
Avec mes remerciements.
Sincères salutations
Bonjour,
La mesure a été votée dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 et des financements sont prévus par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024. Donc normalement, elle devrait bien être effective l'an prochain. Nous ne manquerons pas de publier un nouvel article dès que nous aurons plus de détails !