Enquête Citoyennâge : qu’attendent les résidents d'Ehpad en 2024 ?

Présentée en septembre, la synthèse proposée par Citoyennâge Occitanie regroupe le résultat des travaux menés au sein de 31 Ehpad de la région.

Les participants se sont interrogés sur des sujets très concrets, et abouti à des leviers d’action précis.

D’abord, ils souhaitent rester acteurs de leur vie, y compris en maison de retraite. Dans cette optique, ils veulent avant tout avoir le choix. Choix de l’établissement, choix de leurs activités, choix de pouvoir sortir…

Mais aussi être informés de tout ce qui les concerne, notamment en ce qui concerne le suivi médical : « Je ne suis pas qu’un corps qui demande à être soigné », affirment-ils. Ils veulent des explications sur leurs traitements, rencontrer le médecin traitant et le médecin coordonnateur, échanger avec eux et être accompagnés pour préparer leur visite.

Pour pouvoir choisir, ils doivent aussi pouvoir s’exprimer, proposer leurs idées, notamment à travers les conseils de la vie sociale. « Cela permet de faire société, de participer à la vie collective et de ne pas s’isoler pour trouver sa place », soulignent-ils.

Pour mieux vivre ensemble, il est essentiel de créer de l’entraide, de la solidarité. Ce qui commence par un accueil revu et amélioré, et se poursuit par une vraie communication lors des départs ou des décès. Pour dire au revoir, faire son deuil, mais aussi partager les moments douloureux avec la famille du défunt, lorsqu’on la connaît, et présenter ses condoléances.

Mieux vivre ensemble nécessite aussi d’avoir son espace à soi, pour pouvoir se ressourcer.

Enfin, pour continuer à vivre heureux, ils estiment avoir besoin des autres : de l’entraide entre résidents et du soutien des professionnels. Mais aussi, conserver les petits plaisirs et les rituels « d’avant » (religieux par exemple), pour conserver le goût de vivre.

Des réflexions qui, associées à celles de Citoyennâge Ile-de-France, permettent de dresser une liste de ce que veulent les résidents :

• rester acteurs et maîtres de leurs vies ;
• voir leur volonté systématiquement recueillie, notamment à l’entrée en établissement ;
• être force de proposition et que les décisions importantes soient discutées ensemble ;
• être libre d’aller et venir, tout simplement ;
• ne plus être considérés comme des objets de soins ;
• conserver les mêmes droits qu’à domicile (recevoir qui on veut, quand on veut, avoir un animal de compagnie) et dans les mêmes conditions ;
• être accompagnés par du personnel formé à l’écoute et la communication verbale et non verbale ;
• être informé systématiquement pourquoi tel ou tel acte est pratiqué ;
• bénéficier de plus de sorties dans la semaine pour tisser de nouvelles relations avec le voisinage ;
• Être davantage consultés par les pouvoirs publics ;
• que les professionnels aient le temps de prendre soin de leur apparence ;
• bénéficier de plus de vie sociale et culturelle au quotidien ;
• que les activités proposées aient un sens et prennent en compte la diversité des personnalités ;
• que la question du prix ne soit plus taboue et qu’elle soit débattue pour trouver les moyens de le réduire.

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