Trouver son lieu de vie
Ehpad : toujours une mauvaise opinion sauf quand un proche y vit selon le baromètre Ifop/Synerpa
8 Français sur 10 veulent vieillir à leur domicile historique, confirme le baromètre Ifop/Synerpa 2024. Les services à domicile sont plébiscités. Du côté des Ehpad, l'opinion reste défavorable, hormis quand les répondants ont un parent qui y vit. Reste que le financement de ces services reste un impensé des Français.
Décalage entre les représentations et le vécu des établissements
La sixième vague du baromètre Ifop/Synerpa montre toujours à quel point les Français rêvent de vieillir chez eux et plébiscitent les services à domicile qui y interviennent.
L'Ifop a administré un questionnaire en ligne à 1501 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans ou plus entre le 24 et le 28 mai 2024.
Les répondants ont 80 % d'opinion favorable pour les services à domicile, mais 40 % pour les Ehpad privés ou publics.
La mauvaise opinion des établissements a décroché dès 2017, pointe le baromètre (date des premières grèves en Ehpad) passant de 65 % à 44 % pour les Ehpad publics. Cette cote est redescendue encore en 2022 après le scandale Orpea (qui a changé de nom : Eméis) jusqu'à peine 37 % pour les Ehpad privés.
Mais quand les personnes interrogées ont un parent en perte d'autonomie, cette opinion remonte à 62 % pour les Ehpad privés et 69 % pour les Ehpad publics (+ 29 points).
Un principe de réalité s'applique en le cadre d'une perte d'autonomie, souligne le baromètre : moins d'un tiers des Français souhaiteraient qu'un proche atteint par la maladie d'Alzheimer habite à son domicile.
Enfin, les deux tiers des Français sont pour un modèle mixte associant les acteurs privés et publics pour la prise en charge du secteur du grand âge.
Sachant qu'il sont 70 % à estimer que les pouvoirs publics n'ont pas pris de mesures suffisantes pour améliorer la situation en Ehpad.
Peu d’anticipation du grand âge
Alors que la "période du grand âge" suscite l'inquiétude de 6 Français sur 10 selon le baromètre, ce n'est qu'à partir de 50 ans que l'anticipation s'envisage en mettant de l'argent de côté, en en parlant à ses proches, en adaptant son logement.
Ils ont des difficultés à envisager finir leurs jours en résidence spécialisée. Ceux qui y travaillent ou en sont proches s'y projettent davantage.
Concernant le financement de l'aide à l'autonomie, seul 15 % des sondés ayant entendu parlé de l'assurance dépendance y a souscrit.
Or 6 % des personnes interrogées seulement déclarent être certains de pouvoir assurer financièrement leur accueil en Ehpad (y compris parmi les plus aisés).
Les solutions immobilières peinent à convaincre (viager, vente en partie). La moitié des sondés pourraient vendre leur logement.
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