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Maltraitance
Connaître vos droits
La fin de l’omerta ? La publication de l’enquête Les Fossoyeurs a accéléré la libération de la parole des familles de résidents d’Ehpad. Comment se faire entendre à l’échelle individuelle et collective ? Tour d’horizon des voies d’expression possibles.
Le scandale né des révélations du livre de Victor Castanet ne semble pas près de s’éteindre. Emmanuel Macron s’est exprimé sur le sujet mercredi dernier, les dirigeants d’Orpea ont été entendus par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, qui recevra cette semaine l’auteur du livre pour y voir plus clair.
Des contrôles sont lancés, en France mais aussi en Belgique, où elles ont entraîné la mise sous surveillance renforcée de deux résidences du groupe.
Mais surtout, les témoignages de familles continuent d’affluer, dans la presse et ailleurs. Car si la parole se libère à l’échelle individuelle, il existe aussi des structures, des organisations à même de porter la voix des familles et des résidents.
De nombreux collectifs se sont créés ces dernières années (Touche pas mes vieux, Cercle des proches aidants en Ehpad…), en plus des organisations historiques, comme la Fnapaef, la fédération nationale des associations et familles de personnes âgées, dont l’une des missions est de représenter les personnes âgées et leurs familles auprès des pouvoirs publics.
La fédération s’est exprimée plusieurs fois depuis le début de l’affaire, soulignant notamment que « ce n'est ni en rédigeant un référentiel supplémentaire, ni en instituant de nouveaux contrôles ou en supprimant les établissements privés que l'on va résoudre le problème, ni en virant le directeur d'Orpea ».
Pour la Fnapaef, le problème dépasse le scandale Orpea, ce dont témoigne aussi la fédération 3977 de lutte contre la maltraitance.
Dans un communiqué, l’organisation rappelle que les alertes pour maltraitance ont fortement augmenté en 2021 (+ 18 %), en particulier concernant des personnes âgées qui vivent en Ehpad : « la hausse est spectaculaire et représente une augmentation de 37% par rapport à 2020, contre + 9% en moyenne pour les 3 années précédentes ».
L’avocate Sarah Saldmann, qui rassemble les plaintes des familles contre Orpea en vue d’une action collective en mars, a annoncé ce lundi qu’elle allait lancer une autre procédure collective contre Korian, en raison du nombre de plaintes reçues contre l’autre grand groupe privé.
Des groupes sur lesquels travaille aussi Elise Lucet, pour un prochain numéro de l’émission Cash investigation.
Et pour tous les citoyens qui souhaitent se mobiliser sur la question, le Cnav, conseil national autoproclamé de la vieillesse, organise une première réunion publique le 14 février. Rendez-vous lundi prochain à 17h à la Cartoucherie de Vincennes.
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Maltraitance
Outils et fiches pratiques
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Outils et fiches pratiques
Maltraitance
Ma Mère était dans un EHPAD à Dieppe. On lui mettait des changes-complets sans être incontinente. Un vendredi, elle a eu un début d'AVC (oeil droit fermé, main droite sans force et affaissée sur le côté droit), je l'ai signalé au personnel qui m'a dit qu'elle allait bien. Le samedi matin, j'ai téléphoné, on m'a dit qu'elle allait bien (mais elle était tombée de son fauteuil roulant et elles l'ont couché toute la journée!... Le lundi, changement d'équipe, l'IDE de service, inquiète sur son état de santé, a téléphoné au 15, ils lui ont demandé de l'envoyer aux urgences. Le soir même, le médecin des urgences me disait que son état était assez désespéré et qu'elle allait consulté un spécialiste car son pied droit était gangréné. Le lendemain, on me téléphonait pour me dire qu'elle n'en avait plus que pour quelques heures; Elle est décédée, le mercredi matin. Après, la directrice EHPAD m'a dit qu'on avait constaté son pied gangréné mais qu'elle pensait que ça allait se passer tout seul!...Je culpabilise de l'avoir laissée dans cet EHPAD!... Je suis très désespérée!...
La maltraitance dans les Ehpad étant d’actualité, je me dois de signaler une forme de maltraitance insidieuse concernant notamment les résidents frappés par un lourd handicap et qui nécessiteraient d’autres considérations que l’âge.
Pour exemple, je citerai le cas de mon fils.
A la suite d’un lourd AVC en juillet 2019 (11 heures de prise en charge), il y a trois ans , mon fils est resté handicapé GIR1: Hémiplégie droite, aphasique, apraxique, et nourri par sonde stomacale.
Après un séjour en rééducation à l’HOPITAL ST MAURICE, à PARIS) de prés d’un an et demi, son épouse qui avait reçu l’habilitation familiale de la juge ( elle en a été démise par la suite… ) l’a plaçé dans un Ehpad.
Dans les relations que nous avons pu avoir avec la direction de cet établissement , nous sommes surpris par leur comportement :
NOUS N’AVONS PAS VU LE VISAGE DE NOTRE FILS DEPUIS DEUX ANS.
C’est ainsi que mon épouse et moi-même, âgés respectivement de 99 ans et 90 ans, ne pouvant nous déplacer pour aller le visiter aurions souhaité pouvoir voir notre fils de temps à autre par camera interposée (éventuellement par” whatsapps”). Ceci nous fut refusé et lorsque que nous nous inquiétions de savoir si notre fils reçoit des visites, il nous est répondu de nous adresser à notre belle-fille… sachant pertinemment que nous sommes en conflit avec elle (concernant l’absence de suivi médical auquel notre fils peut prétendre )? Bref, nous n’avons pas vu le visage de notre fils depuis deux ans…
UNE ATTITUDE INHUMAINE.
Un autre refus catégorique (Il n’en est pas question dans notre établissement !), nous fut donné lorsque nous avions envisagé de lui fournir un fauteuil électrique après un essai probatoire assorti d’une souscription d’assurance ciblée. Comment peut-on être aussi péremptoire sans en avoir fait l’essai ?
Notre fils se verrait ainsi condamné à vie dans l’immobilité... et le silence ?
UNE TARIFICATION ABUSIVE
Une autre incompréhension concerne la facturation sans aucune réduction concernant le volet restauration, pour les résidents alimentés par sonde gastrique. C’est le cas de notre fils. Celui-ci est nourri de façon artificielle par un produit médicamenteux remboursé à 100 % par la sécurité sociale ?. Il s’agit là pour l’Ehpad d’une rente de situation déontologiquement très contestable.
Nous souhaiterions avoir un éclairage juridique qui nous permettrait de faire le point sur ces questions avec la Direction de cet Ehpad voire avec sa Gouvernance.
En vous remerciant par avance de nous aider dans cette démarche.
Bonjour, sur la question de la nutrition par sonde vous trouverez des réponses ici : https://www.agevillage.com/actualites/question-lecteur-nutrition-par-sonde-et-facture-de-lehpad
Bonjour, mon Papa est décédé le 10 Janvier, décédé le 15 Janvier dans un EPHAD public
suite à une chute dans un escalier attaché dans son fauteuil roulant via une porte de sécurité à badge entrouverte. La résidence reconnaît les faits. Face à ma douleur et indignation, j'ai porté plainte oui mais à l'état en somme. Je me sens perdue. Je possède un dossier comprenant entre autre un courrier envoyé à l'ARS.
Michèle Issy les Moulineaux (fait à grande Synthe 59)
En 2018 j'ai envoyé un courrier à l'ARS du Haut Rhin pour témoigner de la maltraitance qu'a subie maman, qui est décédée quelques semaines après son placement à l'Ehpad d'Ensisheim. Ma demande a été enregistrée sous la référence 144S19. Je n'ai jamais eu de retour. Cela fait des années qu'il n'y a aucune surveillance dans ces établissements où se déroulent des tragédies et où les familles sont seules et démunies face à une administration qui fait la sourde oreille. Il est grand temps que cela cesse et qu'un véritable changement soit opéré.
Mon mari est dans une résidence privée ou je paie 3600 euros par mois
et au vu de tout ce que l'on entend j'ai vu mon mari beaucoup maigrir et devenir très agressif lorsque j'ai été le voir la dernière fois le 5.1.22 j'appréhende d'aller le voir le 10.2 (anniversaire)