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En kiosque cette semaine l'Obs publie son palmarès annuel des "300 meilleurs ehpad de France" qui continue de nous étonner à la rédaction d'Agevillage.com. Quant à 60 millions de consommateurs, il a lancé son centre d'essais comparatifs sur la piste des repas en établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et son enquête montre des repas au rabais. Après l'affaire Orpea, alors que des plaintes sont médiatisées (Emera) et que l'Etat lance une inspection IGAS/IGF contre le groupe privé Médicharme, voici quelles pistes pour entrer sereinement dans ces établissements, pour y confier ses proches le plus en confiance possible.
Au regard des biais et des choix méthodologiques des différents palmarès comme celui-de l'Obs cette semaine qui aboutit à une majorité d'Ehpad privés commerciaux en tête alors que la majorité des 7 700 ehpad de France sont de statut public et 25% associatifs.
Retenons dans le dernier dossier de l'Obs quelques conseils pour sélectionner les meilleures structures pour vos critères :
- Analysez le critère financier avec votre proche, avec votre conseil de famille. Vérifiez les impacts du Reste à charge de plus de 2000 euros par mois (voir le simulateur de coûts du site Personnes-agees.gouv.fr). Analysez les aides, le crédit d'impôt possible. Peut-être vaudra-t-il mieux s'éloigner, entrer dans une structure publique ou associative, pour limiter la pression. Attention aux agences de placement qui sont "gratuites pour vous" parce que c'est l'Ehpad qui les rémunère à l'entrée du résident (plusieurs milliers d'euros). Elles orientent surtout vers les Ehpad privés commerciaux qui y ont recours pour assurer leur taux d'occupation.
Attention aussi au recours sur succession de l'obligation alimentaire dans les structures habilitées à l'aide sociale.
- Vérifiez quelques chiffres clés dans la structure : quel est son taux d'encadrement (le nombre de professionnels par habitant au moins 6 pour 10 sachant que les fédérations professionnelles, les associations de personnes âgées et même la Défenseure des droit demande un ratio à 0,8 étant donné le niveau de besoin d'aides des habitants) ? Quel est le budget quotidien pour les repas du petit-déjeuner au diner + collation (autours de 6 euros par jour au regard de l'inflation) ? Quel est le nombre de comptes-rendus du Conseil de la Vie Sociale (CVS) ? A noter que cette instance obligatoire doit se réunir au moins trois fois par an. Demandez les horaires de fonctionnement d'une journée type pour découvrir la souplesse ou non de l'organisation et questionnez le taux de recours à la contention (qui tend vers zéro dans le label Humanitude notamment).
- Visitez, ressentez la vie dans la maison, allez déjeunez, organisez des accueils de jour, de nuit, des hébergements temporaires (1 semaine, 1 mois si besoin de vacances, de se faire soigner en tant qu'aidant), rencontrez les habitants, les proches, les élus du CVS qui vous raconterons la vie, le prendre soin, la traduction opérationnelle de la qualité comme les normes ISO, NF, des labels comme "Etablissement Bien Traitant", le label l'Humanitude que nous aidons à déployer (34 labellisés, 150 établissements engagés).
Venez assister à la soirée de remise des labels Humanitude 2023 ce 7 novembre de 18h à 20H30 sur Paris au Beffroi de Montrouge. Soirée libre, gratuite, ouverte à tous !
Alors que la semaine de lutte contre la dénutrition aura lieu du 7 au 14 novembre, l'enquête de 60 Millions de Consommateurs (60millions-mag.com) sur les repas en Ehpad montre le besoin de renforcer les moyens afférants, le professionnalisme requis, les évaluations de la qualité servie et surtout consommée.
La dénutrition est une pathologie grave qui touche au moins 30% des habitants en Ehpad.
Y remédier demande une mobilisation pluridisciplinaire de tous les acteurs professionnels mais aussi des habitants, des proches, des ressources locales :
> Implication de la direction pour définir des crédits suffisants, définir l'identité gastronomique de la maison, organiser des repas aux rythmes des habitants avec un professionnel formé, doté, en nombre suffisant, l'appel aux initiatives bénévoles, aux ressources du territoire...
> Implication des équipes soignantes qui analysent les besoins, les aides techniques possibles pour manger seul, les solutions pour proposer des collations facilement, inviter les personnes à participer aux repas, à leur fabrication tout au long de la journée, y compris la nuit...
> Implication des équipes de restauration et d'hôtellerie qui vont travailler la qualité nutritionnelle des repas (plan alimentaires, menus), à leur déclinaison en textures adaptées et en "manger-main" (pour laisser les personnes manger à leur rythme). Elles vont proposer un service de qualité le plus à la carte possible (horaires des différents repas, environnement visuel, sonore, olfactif, dressages des assiettes, décorations, tenues des professionnels, installations à table sans fauteuil roulant), tout en veillant au respect des nomes d'hygiène et de sécurité.
Les commissions-menus seront des temps d'échanges, de coconstruction à doper en fonction d'enquêtes terrain sur les goûts, les plats appréciés (fonction des taux de déchets) vers de beaux projets pour le plaisir de manger debout jusqu'au bout en luttant contre la dénutrition.
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Je suis comme vous" étonnée" par le palmarès du nouvel observateur
L'an dernier à la parution du palmarès , j'avais contacté le journal pour demander la méthodologie et m'étonner que les associations de résidents et de familles ne soient pas sollicités pour avis.
Il n'a pas été tenu compte de cet avis.
Ne serions-nous pas dans une pratique identique à celle de Cap retraite donc productrice de recettes pour le journal ?