Connaître vos droits
Défis du vieillissement : votre voix compte
Le premier tour de l'élection présidentielle arrive le 10 avril prochain.
L'occasion pour les les associations de personnes âgées, de personnes malades, pour les proches aidants et aussi pour les professionnels du grand âge de partager leurs revendications, leurs attentes devant les défis du vieillissement, du grand âge.
Des attentes en termes de droits et d'exercices de ces droits.
Comme le droit de vote qui est facilité dans les villes qui s'organisent... et ailleurs sur le territoire ?
Comme le droit à la mobilité, qui est facilité quand la maladie l'en empêche si les ressources des territoires se mobilisent... et pourquoi pas partout ?
Je pense aussi au droit au logement qui est compliqué quand la maladie, le handicap s'en mêlent. Découvrez cette semaine ces cohabitations intergénérationnelles, gagnantes-gagnantes pour les plus jeunes comme pour les plus vieux, en résidence pour seniors aussi. Des pistes de réponses y compris pour les personnes très malades avec des Ehpad demain labellisés, certifiés, évalués, loin du scandale Orpea actuel : avec la publication du rapport IGF/IGAS par le gouvernement et 80 plaintes déposées par des familles pour "mise en danger en danger d'autrui" et "homicide involontaire".
Des solutions pour le grand âge qui devraient être disponibles, identifiées, rassurantes, accessibles partout, via un service public de l'autonomie décliné sur chaque territoire.
Si les lignes bougent ce 1er avril concernant les carburants, les aides financières, la télémédecine, on le voit : il sera difficile de relever les défis du vieillissement (alignés aux défis du réchauffement climatique et aux risques de guerres), sans de grandes ambitions publiques, nationales.
Il ne peut y avoir de réponses parcellaires, non coordonnées, non financées aux défis que posent les maladies neurocognitives comme Parkinson, qui lance son mois de sensibilisation à la maladie. Quant à France Alzheimer, la fédération des personnes malades et leurs familles, est très en colère : elle constate qu'Alzheimer a disparu des ambitions politiques.
Toutes les revendications de tous les acteurs de la gérontologie convergent vers la nécessité d'une grande loi Grand âge pour financer le 5eme risque Autonomie de protection sociale et structurer partout sur les territoires un droit à compensation des situations de handicaps, avec des solutions concrètes, quotidiennes, professionnelles, coordonnées, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7... financées.
A l'instar des conclusion du dernier rapport du GIEC : l'inaction est plus coûteuse que les investissements nécessaires. Investir contre le réchauffement climatique, investir pour des services au grand âge : c'est rentable, c'est positif, à long terme.
C'est positif car aligné avec les outils de lutte contre le réchauffement climatique avec la valorisation des personnes, des ressources, des territoires.
C'est positif pour le parcours de vie de tout un chacun, en prévention, dans des habitats adaptés, accompagnés, financés, labellisés, rassurants, debout, jusqu'au bout, malgré tout, partout.
C'est positif pour les magnifiques métiers du lien, non délocalisables, qui ont du sens.
C'est positif pour éviter les coûts de la non-qualité pour la santé des personnes, de leurs proches aidants, pour les politiques publiques : les droits non exercés, la sinistralité des métiers, les recours inutiles aux médicaments, aux urgences…
C'est positif pour la citoyenneté, avec l'exercice du droit de vote qui se travaille avec les plus âgés, où qu'ils vivent.
C'est positif et hautement politique.
Alors : rappelons-le aux candidats à l'élection présidentielle.
Votre voix compte : allez, allons voter !
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