Comprendre les fragilités
Des nouvelles porteuses d’espoir pour les malades de Parkinson
De bonnes nouvelles en matière de recherche pour les malades et une mobilisation des kinésithérapeutes : gros plan sur l’actualité de la maladie de Parkinson.
Innovation : un implant pour restaurer une marche fluide
Près de 90 % des malades de Parkinson éprouvent des difficultés à marcher, faute d’une production suffisante de dopamine. Elle est habituellement compensée par des traitements médicamenteux, qui ne permettent pas, toutefois, de rétablir un mouvement normal.
Une équipe de recherche suisse a travaillé avec l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et l’Université de Bordeaux sur une technique toute autre : un implant permettant de stimuler directement les cellules nerveuses de la moelle épinière impliquées dans le contrôle des mouvements des jambes. Il corrige en temps réel les signaux envoyés par le cerveau aux muscles des jambes.
Cette neuroprothèse a été testée par un Bordelais de 62 ans, Marc Gauthier. Après l’intervention chirurgicale associée à une rééducation intensive, le malade qui ne réagissait plus aux médicaments a pu à nouveau marcher sur de longues distances.
« Je ne pouvais pratiquement plus marcher sans tomber, plusieurs fois par jour. Dans certaines situations, comme pour prendre l’ascenseur, je restais immobile, comme figé sur place. En ce moment, je n’ai même plus peur des escaliers. Chaque dimanche, je vais au lac et je marche environ 6 kilomètres. C’est incroyable », confie-t-il à l’Inserm.
Il faudra cependant plusieurs années de développement et de tests pour démocratiser la neuroprothèse.
La recherche en pleine forme
Au-delà de cette avancée majeure, les chercheurs ne chôment pas pour améliorer la qualité de vie des malades et lutter contre la maladie.
Organisé par l’association France Parkinson, l’événement Parlons recherche a mobilisé une quinzaine d’entre eux, venus présenter leurs travaux pour mieux comprendre la maladie, développer de nouveaux traitements et renforcer l’éducation thérapeutique.
Les kinés se mobilisent pour la qualité de vie des malades
Toujours dans le but de mieux accompagner les malades et d’améliorer leur qualité de vie, France Parkinson et la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) demandent la création d’une consultation de kinésithérapie dans les mois suivant le diagnostic.
Cet entretien serait destiné à présenter l’importance de l’activité physique et de la rééducation dans la maladie de Parkinson.
France Parkinson et la FFMKR espèrent que l’entretien de prévention post diagnostic (EPPD) fera l’objet d’un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, actuellement examiné au Sénat.